«La commune de Lussan est située à
l'extrémité nord de l'arrondissement d'Uzès, sur les confins de celui d'Alais;
elle se compose, indépendamment du chef-lieu, de quatorze hameaux répandus tout
autour, et dont quelques-uns en sont éloignés d'une lieue. On peut juger par là
que son territoire est vaste; en effet, il a dans quelques directions, deux
lieues de diamètre.
La situation du village de Lussan est remarquable. Il
s'élève au milieu d'un vallon, sur un plateau ayant la forme d'un cône tronqué;
on y gravit par deux chemins et par deux portes, car il est entouré d'un
rempart formé naturellement par le roc, et surmonté d'un parapet servant de
barrière au chemin qui ceint de tous côtés le village. Du haut de cette
terrasse, chacun de ses habitans, dominant le vallon, peut facilement
distinguer ce qui se passe dans ses champs. [……]
[1]
LUSSAN
chef lieu de canton, commune
qui reprend, aujourd'hui, les limites du mandement seigneurial de Lussan. Sous
l'Ancien Régime le mandement de Lussan regroupait de nombreux hameaux et mas
isolés, il était scindé en deux paroisses: Lussan et de Valcroze.
Les
seigneurs du lieu étaient les AUDIBERT de Lussan, au XVIème siècle ils habitaient
le château, aujourd'hui siège de la mairie.
A
cette époque dans cet espace limité par le barry les AUDIBERT avaient pour
"voisin" Jehan GIDO. Jehan est le plus ancien, qu'il nous soit donné
de connaitre de la famille GIDE. Au 16ème
et 17 ème siècle les GIDE sont cardeurs, travailleurs de la laine,
tisserands. Ils avaient embrassé la "Religion Prétendue Réformée" ce
qui valu à certains de sérieuses difficultés lors des répressions qui suivirent
la guerre des Camisards.
Au milieu du 18ème siècle commence leur
ascension sociale les uns seront
notaires ou hauts magistrats, d'autres
riches commerçants, militaires, un mourra pour la France en 1915, professeurs de droit, d'économie et bien
entendu un prix Nobel de
littérature en la personne de André GIDE. Certains seront faits chevalier de la légion
d'honneur.
Branche principale
Génération I
Au delà de l'état civil, des registres paroissiaux
nous avons à notre disposition les registres de Notaires. Ces registres
contiennent des actes particulièrement riches pour compléter nos recherches. En
pays d'oc, issu du droit Romain, nous sommes "en droit écrit". Et
donc à quelques exceptions près: à chaque couple correspond un contrat de
mariage, chaque individu fait un testament, chaque dette fait l'objet d'une
obligation sont règlement sera l'objet d'une quittance, sans oublier les
accords, achats ou vente, arrentements (baux) etc. Ces différents actes,
détaillés, permettent de retrouver des ancêtres, mais surtout de mieux
comprendre et imaginer leur vie au
quotidien.
Malheureusement tous ces registres ne sont pas
arrivés jusqu'à nous. Autour de Lussan au-delà de 1565 il y a de nombreuses
lacunes et il n'est pas possible d'établir des filiations quand 40 années de
registres sont indisponibles.
C'est en 1587, le 11 février que nous apparait, pour
la première fois, le patronyme Gide : sous la forme GIDO.
"Anthoine PUECH du lieu de Vallérargues confesse devoir à Jehan
GIDO habitant au lieu de Lussan, la somme de une salmée bled consegal
marchand….."
Cette reconnaissance de dette sera suivie de 5 autres
en cette année 1587: deux le 23 février 1587, une 23 février, une le 20 avril, une
le 25 avril, une le 20 novembre??, une le 30 novembre? Une dernière le 23 aout 1589.
Le
9 janvier 1588 Jehan acquitte le droit "lodz" au seigneur de Lussan
pour deux maisons dont une avec jardin.
Il
est inscrit au compois, de 1598[2],
comme propriétaire d'une maison dans le fort et quatre pièces de terre dont une
vigne.
Jehan GIDO avait épousé, à une date inconnue, Françoise MAURINE, veuve de Jehan
PRIVAT. (Transaction du 25 mars 1597: …… Françoise MAURINE
relayssée en premieres nopces de Jehan PRIVAT et à present vefve de Jehan GIDO…). De cette union naitra au moins:
-
Gabriel, qui
suit.
-
Anne, épouse de
Pierre AUSSIGNARGUES, contrat du 2 novembre 1606, probablement décédée avant le
3 aout 1643.
-
Marie, épouse de
Pierre GAUCEN.
-
Claude, décédée
avant le 3 aout 1643, épouse de Simon BLACHIER.
-
Marguerite,
épouse de Pierre PAMAY, tous les deux décédés avant le 3 aout 1643, dont:
o
Gabriel.
o
Suzanne, épouse
de Jean ROSIER(RE).
Génération II
Gabriel GIDO fils
de Jehan et Françoise MAURINE, épouse Jacquette
PRADELLE, fille de Pierre PRADEL décédé et Claude TRUELLE de Cavillargues. Ils
passent contrat de mariage le 5 juillet 1603[3]. A
cette occasion Françoise Maurine donne la moitié de ses biens à son fils et
Claude Truelle donne la "troisième" partie des siens à sa fille. Le
24 aout 1606, Gabriel et sa mère donneront quittance à Jacquette de
Le 3 aout 1643 Gabriel recevra quittance de ses sœurs
pour leurs "..droits de légitime ou légats sur les biens de
feue Francoise Maurinne leur mere..".
Il
teste le 25 mars 1664, ou il est dit "… lequel estant
parvenu a la huitante quatre annee de son age et ainsi dans la caducité et
decrepite veilhesse d'ailleurs par la vollonté de dieu affligé de maladie
gizant au lit toutesfois en tres bons sens parfaicte mémoire et entandement….".
Le 21 février 1665, avec son fils Pierre, il fait
donation, à son petit fils Théophile lors de son mariage, de tous ses biens, se
réservant une petite basse cour.
Jacquette
PRADELLE teste le 10-05-1646.
De
leur union Gabriel et Jacquette auront:
-
Pierre, voir
branche ainée I (page 10).
-
Théophile, qui
suit.
-
Marguerite
mariée à Simon CAMPROUX (décédé avant le 25-3-1664) dont
§
Anne mariée à
Jean CAMROUX.
Génération III
Théophile GIDE, second fils de Gabriel et Jacquette PRADELLE.
Tisserand à sarge. Marié à Anthonye (Antoinette) GAUSSEN(TE) contrat
du 8 mars 1637. Une première partie de
la dot de Anthonye est réglée le 3 juin 1640 par son frère, Pierre Gaucen plus
vieux, pour la constitution faite par feu Jean Gaucen à sa fille, la seconde
est réglée le 10 avril 1641. Anthonye GAUSSENTE teste le 20 aout 1662. Le 14
mai 1694 dans son testament Théophile GIDE dit que son épouse est décédée et
cite dix enfants.
-
Suzanne mariée à Jean
CHAZEL (Contrat du 22 mai 1662).
-
Isabeau Mariée à Gabriel BRUZUN (Contrat du 02
février 1669).
-
Marie mariée à Jacques
GRANIER de Vallérargues (Contrat du 09 juillet 1690)
-
Jeanne mariée à Pierre
AMBLARD (Contrat du 09 avril 1673), décédée au testament de son père.
-
Anthonye mariée à
Jacques CHAZEL, décédée au testament de son père.
-
Pierre, ainé, marié à
Ester CHAZEL (Contrat du 19 juillet 1676)
décédés tous les deux avant le 14 mai 1720 (date du contrat de mariage
de leur fille). Dont:
§
Antoinette
mariée à Pierre SALLE (Contrat du 18 mars 1706).
§
Marie mariée à
Lussan le 14 mai 1720 à Anthoine GAZAY.
-
Etienne, qui suit.
-
Théophile, marié à Alix
JAUSSAUD (Contrat du 09 mars 1678), décédé au testament de son père, sans
postérité.
-
Charles, décédé au
testament de son père, sans postérité.
-
David, décédé au
testament de son père, sans postérité.
Génération IV
Etienne
GIDE, fils de Théophile et Anthonye
GAUSSENTE, héritier universel de son père le 14 mai 1694, décédé avant le
06-06-1720, marié à Catherine PRADE fille
de Daniel et Marie DEBES (Contrat du 08 novembre 1681). Dont
-
Marie, mariée, à Lussan
le 23 octobre 1720, à Daniel ROUX.
-
Etienne, qui suit.
-
Guillaume, décédé à
Lussan le 11 novembre 1695 âgé de 4 ans.
-
Théophile: émigré à
Berlin. De 1702 à 1709 il est répertorié sur "les comptes généraux des
biens des religionaires fugitifs" pour
-
Suzanne.
Génération V
Etienne
GIDE, fils de Etienne et Catherine
PRADE, décédé à Lussan le 12 décembre 1772 âgé de 86 ans. Facturier en laine.
Marié à Marie REY le 6 aout 1720 (ils
avaient passé contrat le 05 juin 1720), fille de Jean, aubergiste de Fan, et Lucresse
VANNIER. Etienne fut condamné à
-
Anne, née à Lussan 21
mars 1721. Anne partira en Allemagne et sera à l'origine de la condamnation de
son père, voir annexe 1. Au testament de son père
elle dite veuve de Louis VEYRAC. Elle épousera plus tard Jean DURADE né à
Londres, domiciliés à Berlin en 1779, ils auront une fille.
-
Jean, qui suit.
-
Marie, née à Lussan le
5 février 1725. Décédée avant le 31 décembre 1788. Mariée à Antoine PRADE,
contrat du 13 novembre 1747.
§
Etienne
Théophile.
§
Xavier, marié à
sa cousine Marie Pierre Bérénice GIDE fille de Jean et Marie GUIRAUD.
-
Catherine née à Lussan
le 25 mars 1727, non citée au testament de son père.
-
Etienne, qui fait la
branche "Parisienne".
-
Théophile, né à Lussan
le 7 décembre 1730, en vie au testament de son père. Le 28 mai 1758 il épouse à
Genève Etiennette Andrienne COCHIN fille de Daniel. Ils décéderont à Genève,
elle le 13 janvier 1799 et lui le 14 juillet 1789 (mourir le jour de la prise
la bastille pour quelqu'un qui vient d'une famille qui a souffert de l'autorité
du roi n'est pas banal). De cette union naîtra:
§ 
Daniel né le 12
juillet 1759, décédé le 1er septembre 1759.
§;
Marie née le 13
janvier 1762, décédée le 13 janvier
§
David né le 30
mai 1753. Il épousera Françoise PRATO, ils auront:
·
David Etienne né
en 1803, décédé en 1869. Il épousera Jeanne TEROND, qui lui donnera une fille
Jeanne.
Avocat éloquent, jurisconsulte
expérimenté, professeur apprécié, Etienne Gide fut poète dès sa jeunesse mais
sa modestie était telle qu'on ne l'a su qu'après sa mort.
Il est né à Bologne d'une mère italienne
et d'un père genevois. Etienne Gide vécut en Italie jusqu'à l'âge de huit ans,
vint ensuite à Genève où il fit de brillantes études et acheva son droit à
Paris. Alors que les Parisiens voulaient le retenir dans la capitale française,
il revint à Genève. Il y exerça la profession d'avocat, y fut professeur de
droit civil et de droit commercial et y fit de la politique libérale. En 1867,
lors d'un procès célèbre, il défendit le principe de la propriété littéraire.
Son érudition, son expérience, sa sagacité
et son éloquence faisaient de lui un professeur admiré et ses étudiants
venaient de toute
§
Etienne né le 27
juillet 1761.
§
Marie Etienne
née le 28 décembre 1765.
-
Lucrèce, née à Lussan le
22 mai 1733, décédée le 18 avril 1796 à Lussan. Mariée à Pierre BLANCHER[4],
maréchal à forge, le 16 septembre 1759 à Lussan (ils avaient passé contrat le 08
aout 1759), dont:
§
Jean,
§
Estienne,
§
Pierre,
§
Théophile,
§
Manuel,
§
David,
§
Daniel,
-
Daniel, né à Lussan le
9 avril 1735, non cité au testament de son père.
-
Xavier, qui fait la
branche Lorraine.
Génération VI
Jean GIDE, fils de Etienne et Marie REY, né à Lussan le 17 février 1723. Négociant. Marié à Marie GUIRAUD, contrat du 25 juin 1749, fille de Pierre et Marie TROUPEL. Le 29 février 1780 Jean recevra en donation de Jean
REY son oncle, bourgeois de Paris, une pièce de terre située sur le territoire
de Lussan. Le 20 septembre 1792, il fait don à son fils ainé, Joseph Etienne
Théophile notaire d'Uzès de tous ses biens, excepté 4 pièces de terre. Marie
Guiraud, au contrat de mariage de sa fille ne peut signer "à cause qu'elle est privée de la vue" elle décède
21 mai 1787. Ils eurent:
-
Joseph Etienne
Théophile, qui suit, branche ainée II (page 11).
-
Jean Pierre, qui suit.
-
Anne, née à Lussan le
30 septembre 1759. Mariée à Jacques DAROUSSIN de Vallérargues, contrat du 11 avril
1781.
-
Daniel Simon, né à
Lussan le 11 février 1757, émancipé le 6 octobre 1786 à Uzès. Marié à Marie
ROUSSEL, contrat du 8 novembre 1787. Le 1er mai 1792, Marie Roussel
fait rémission de certains droits et biens au profit des créanciers de son
mari. Daniel Simon décède le 9 janvier 1797 à Uzès.
Génération VII
Jean Pierre
GIDE, fils de Jean et Marie Guiraud,
né à Lussan le 3 décembre 1754. Décédé le 31 décembre 1826 à Lussan.
Propriétaire foncier, greffier du juge
de Lussan. Marié:
o
1er à Anne
GUIRAUD, fille de Simon notaire Royal et Marie CHASTANIER le 21 aout 1778, sa
cousine, dont ils auront :
§
Marie Pierre
Bérénice, mariée, contrat du 21 juin 1801, à Xavier PRADE son cousin fils de
Antoine et Marie GIDE. Marie Pierre Bérénice meurt le 14 janvier 1802 âgée de
20 ans.
§
Etiennette, née
à Lussan le 4 novembre 1783. Mariée à Jean Pierre CHAZEL le 3 mars 1805, ils
avaient passé contrat la veille.
o
2éme avec Anne
PAGES fille de Antoine et Elisabeth LEVIEUX, le 1er novembre 1791 à Lussan, dont:
§
Babit, décédée à
Lussan le 11 septembre 1797 âgée de 5 ans.
§
Paul Tancrède
qui suit
Génération VIII
Paul Tancrède
GIDE, fils de Jean Pierre et Anne
PAGES, né à Lussan le 8 avril 1800. Notaire président du tribunal d'Uzès. Marié
à Nîmes le 7 mai 1831 avec Clémence Aglaé
GRANIER, née à Nîmes le 17 mars 1802, fille de Guillaume Vincent et Rose
LALLIAUD,. Paul Tancrède décède le 11 mai 1867 à Uzès. Clémence Aglaë
décède le 15 janvier 1894 à Montpellier. Dont:
-
Paul qui suit.
-
Charles Paul Henri, né
à Uzès 28 juin 1847 décédé à Paris XVIème le 12 mars 1932 dans son cabinet de travail,
professeur agrégé d’économie politique aux facultés de droit de Bordeaux,
Montpellier, Paris. Professeur au Collège
de France (enseigne la coopération), auteur de nombreux ouvrages et
articles, promoteur du christianisme social, Chevalier de la légion d'honneur
le 14 aout 1900. Marié à Nîmes le 31 aout 1878 à Adeline Anna IM THURN, née à
Alès (30) le 25 octobre 1856 décédée à Paris XVIème le 7 février 1931, fille d’Alexandre Emile,
propriétaire viticulteur, et de Marie Pauline Inès PLANTIER, dont:
o
Jeanne GIDE, née
à Bordeaux le 7 juillet 1879, décédée à Bellegarde (30) le 19 février 1963.
Mariée à Montpellier le 11 septembre 1905 à Pierre ESPINAS, né à Dijon le 12
mars 1876 décédé à Marseille le 10 novembre 1973. Ingénieur, fils d’Alfred,
professeur à la faculté des lettres de Paris. (dont postérité masculine et
féminine).
o
Paul Louis, né à
Paris XVIème le 25 juillet 1884, sous-lieutenant d’infanterie, mort au combat le 6 juillet 1915, secteur nord de
o
Edouard GIDE, né
à Plainpalais, Genève, le 12 juillet 1889, décédé à Marseille le 5 janvier 1975.
Ingénieur de l’Ecole polytechnique de Zurich, administrateur de sociétés
(cinéma, notamment de
Génération IX
Paul GIDE, Fils de Paul Tancrède et Clémence Aglaé Granier, né à
Uzès le 15 mai 1832. Professeur agrégé de droit à la faculté de Paris,
Chevalier de la légion d'honneur. Marié à Rouen le 27 février 1863, à Juliette RONDEAUX, née à Rouen le 11
avril 1835, fille de Edouard et Julie POUCHET. De cette union naquit un
seul enfant:
- André qui suit:
Génération X
André GIDE, fils de Paul et Juliette Rondeaux, Homme de
lettres, prix Nobel de littérature en 1947. Né à Paris le 22 novembre 1869.
Marié à Cuverville-en-Caux (76), le 7 octobre 1895, religieusement au temple
d’Etretat, le 8 octobre, à Madeleine RONDEAUX, sa cousine germaine, née à Rouen
le 7 novembre 1867, décédée à Cuverville-en Caux (76) le 17 avril 1938, sans
postérité.
Il eut une liaison avec Elisabeth Van RYSSELBERGHE (née à Bruxelles, le 15 octobre 1890, décédée
à Neuilly (92) le 29 juillet 1980), fille de Théophile artiste peintre, et de Maria MONNOM.
Théophile Van RYSSELBERGHE et Maria MONNOM[5]
s’étaient mariés à Bruxelles le 16 septembre 1889, lui, fils de Jean-Baptiste Van RYSSELBERGHE,
entrepreneur, et de Mélanie ROMMENS, elle,
fille de Célestin-Hubert, imprimeur (de renom sa firme imprima l’Annuaire
de la noblesse belge de 1889 à 1900), et de Sylvie DESCAMPS.
De la liaison d’André GIDE avec Elisabeth Van
RYSSELBERGHE [6] naquit une fille: Catherine Van RYSSELBERGHE, puis Van RYSSELBERGHE-GIDE, née à Annecy le 18 avril 1923, adoptée par
André GIDE (Paris le 13 juillet 1939).
Catherine Van RYSSELBERGHE-GIDE mariée à:
- 1) Jean LAMBERT, à Cabris le 20 aout 1946, né à Issoudun (36), homme de lettre, auteur notamment de Gide familier, fils d’Aristide Auguste, cuisinier-pâtissier, et de Charlotte-Suzanne GAIGNAULT. Ils auront 4 enfants. Mariage dissous à Paris le 21 mai 1958.
- 2) Pierre DESVIGNES à Neuilly (92), le 12 aout 1980.
Né à Limoges le 13 novembre 1916, décédé
à Neuilly (92) le 22 juin 1987. Docteur
en médecine, divorcé d’Antoinette BROUSSAUD, fils de Jean-Baptiste, docteur en
médecine, et de Marie-Louise MOMOT.
Sans postérité de ce second mariage.
Génération III
Pierre GIDE fils ainé de Gabriel et Jacquette PRADELLE. Marié à Ysabre PRADE fille de Pierre et de Jacquette PAYANNE. Contrat de mariage du 9 avril 1634. Le 14 mars
1649 Pierre et son père donnent quittance de dot à Pierre PRADE qui est dit
fils de feu Simon.
De cette union naitra:
-
Théophile qui suit.
-
Magdeleine, née après
1640: donataire de son grand-père Gabriel GIDE, le 21 février 1665 "…,soixante livres à Magdeleine GIDE fille dudit Pierre aussy
payable lors qu'elle aura attaint l'age de vingt cinq ans ou viendra a se
colloquer en mariage…
Mariée:
o
1° Jean
CHAPELIER, contrat du 28 juillet 1668, ils auront:
§
Anne, qui teste
le 13 octobre 1698.
§
Olympe, mariée
le 29 novembre 1704 à Lussan avec Jean PELET. Le 19 aout 1718, Jean PELET recevra
rémission de sa belle-mère, de l'augment de dot due par les hoirs de Jean
CHAPELIER, contre une rente annuelle de
§
Jean
o
2° Jean PAYAN
-
Marye mariée à André
PUGNIERE, maçon originaire de Chassiers, Ardèche, contrat du 3 février 1665.
§
Madeleine épouse
Jean REYNAUD, originaire de St Paul de Tartras, contrat du 8 novembre 1682 dont postérité masculine et
féminine.
Génération IV
Théophile GIDE fils de Pierre et Ysabre PRADE. Tisserant à sarge. Marié
à Marye CODOL fille de Anthoine et
de Marie TRINQUELAGUE (sœur de Gabriel Trinquelague notaire de Vallèrargues)
contrat du 28 janvier 1665. De cette union naîtront
-
Théophile, marié à
Simone ABEILLE, contrat du 22 septembre 1743.
-
Isabeau, mariée à André
ROSSIERE, le 13 mai 1695 à Lussan. Elle testera le 31 octobre 1738.
-
Pierre dit l’amoureux,
marié à Lussan le 24 novembre 1716, âgé de 45 ans, avec Marie ROUSSE, 25 ans,
fille de Simon et Jeanne DUMAS
§
Théophile né le
12 septembre 1717
§
Jeanne née le 22
janvier 1719, décédée le 24 aout 1719.
§
Simon né le 14
novembre 1720, décédé le 24 aout 1720.
§
Jeanne, née le
24 février 1723.
§
Louis, né le 10
décembre 1724.
§
Marie, née le 19
janvier 1727, décédée le 8 octobre 1805, elle avait testé le 29 octobre 1791.
§
Suzanne, née le
4 mars 1728. Le 26 février 1789, en vertu de l'édit de tolérance, son mari Jean
ALEXANDRE, fils de François et de Suzanne SERRE, déclare que "ladite
Suzanne GIDE décédée depuis environ 20 ans" Ils avaient passé contrat le 27 octobre 1754,
dont:
o
Jean, né le 18
février 1761
§
Pierre, décédé
le 15 septembre 1731 âgé de 5 ans.
§
Elisabeth, née
le 25 mai 1733, décédée le 14 octobre 1733.
§
Elisabeth, née
le 30 aout 1735, décédée le 24 septembre 1735.
Génération VII
Joseph Etienne Théophile GIDE, fils ainé de Jean GIDE et Marie GUIRAUD. Né à Lussan
(30) le 13 juin 1750. Notaire Royal. Le 19 janvier 1776, il s'oblige de
Le
5 mai 1776, notaire Royal et procureur au Sénéchal d'Uzès, il épouse Marie VERDIER fille de Charles décédé et
Françoise DUBOSC. Préalablement le 20 avril ils avaient passé contrat de
mariage devant M° Angoulin recevant dans les registres dudit M° Gide:
"ledit Mr GIDE (Joseph Etienne Théophile) comme majeur après trois sommations
respectueuses par lui faites audit Sr GIDE son père les douze, seize et vingt
mars dernier et en vertu d'un appointement rendu par la cour de M. le Senechal
de Nismes le dix sept de ce mois qui nonobstant les protestations faites par
ledit Sr Jean Gide père lors de la dernière sommation respectueuse a lui faite
enjoint au premier notaire requis de recevoir le contrat de fiançailles dudit
Mr Gide avec ladite Dlle Verdier et au curé de la paroisse St Julien d'Uzès ou
autre requis de leur departir la benediction nuptiale, lequel appointement
duement scellé a Nismes ledit jour a été signifié audit Sr Gide père par
exploit du lendemain duëment contrôlé, [….] ledit
Mr GIDE (Joseph Etienne Théophile) declarant que l'enfant dont est accouchée ladite Dlle Verdier sa future
epouse et qui à été baptisé sous le nom de Jean Joseph Etienne Théophile et
connu de père inconnu est le fils dudit Mr Gide et de ladite Dlle Verdier
lesquels en conséquence entendent qu'il soit valablement legitimé par le
present mariage et la bénédiction qui en suivra… ".
Ils n'auront que cet enfant:
-
Jean Joseph Etienne Théophile, qui suit.
Joseph Etienne Théophile plus souvent prénommé
seulement Théophile avocat à Uzès il prit une part importante dans la politique
à la révolution. Il participa à la rédaction des cahiers de doléances.
Les
élus des communautés réunis à Nîmes afin de rédiger les cahiers du tiers état
de
Fédéraliste
il sera inquiété par les Jacobins. Craignant pour sa vie, la machine à M.
Guillotin marchant à plein régime, il "prendra le maquis" aux
Concluses ou il se cachera pendant 18 mois dans une grotte. Ravitaillé par les
siens et parfois hébergé et nourrit par des familles réfractaires[7] "….vers la même époque (1793) la famille Frach Antoine, d'origine
Italienne exerçait la même hospitalité tutélaire que la famille Roman envers les
prêtres fidèles. C'est dans l'une des maisons du Sieur Frach que Menjaud, curé
de Cornillon, se réfugie pendant un certain temps avec un protestant proscrit
comme lui M. GIDE qui deviendra le propriétaire du château de Fan à
Lussan".
Après
la chute de Robespierre il reprend ses activités politiques. Il est président
du directoire départemental de 1795 à 1799.
Sous
le consulat il deviendra Président du tribunal civil d'Uzès, après avoir cédé
son étude à son fils.
Le
3 aout 1796 il achète "le domaine, moulin et cabaret de Fan" Le château de Fan appartenait au duc de Melfort
héritier des Audibert Seigneurs de Lussan il fut mis sur la liste des biens confisqués aux émigrés et
vendus aux enchères. Le château fut remis en état et le parc réaménagé. De
nombreuses réceptions y furent données.
Il
est nommé conseillé à la cour d'appel de Nîmes en 1812.
Il décède le 23 novembre
1835 à Nîmes, il est veuf.
Génération VIII
Jean Joseph Etienne Théophile GIDE, fils de Joseph
Etienne Théophile et Marie VERDIER. Né à Uzès le 22 décembre 1775. Notaire. Le
21 janvier 1797, il épouse à Nîmes Magdeleine
TUR, née à Nîmes le 18 mars 1780, fille de Jean et de Magdeleine JAUSSAUD.
De cette union naîtra:
-
Jean Théophile Edouard,
qui suit.
-
Marie Amélie Héloïse,
née à Nîmes le 18 avril 1800. Mariée à:
o
1° Jean Paul
FOULC le 10 janvier 1824 à Nîmes, Négociant, fils de Paul et Marie GRIOLET dont:
- Lydie FOULC, née Nîmes 11 décembre 1827, décédée à
Paris VIIIème le 31 octobre 1918, mariée:
- 1) Gustave baron de REISET, né à Chartres
(28), le 7 mars 1819, décédé à Paris VIIIème le 16 octobre 1873,
propriétaire, fils de Léonard-Népomucène baron de REISET, chef d’escadron de
cavalerie, et d’Anne-Louise DUTEMPLE.
- 2) Ludovic-Léopold HARDY, à Paris VIIIème
le 12 novembre 1883. Autorisé par décret du 26 aout 1865 à s’appeler HARDY-PALLET
de BLANZAY, né Genouillé (17) le 6 janvier 1828, propriétaire, fils de Fabien
et de Marie-Ernestine PALLET, sans postérité.
o
2° Adrien-Victor
de FEUCHERES[8]
le 22 novembre 1851 à Paris Xème, né à Paris, St-Barthélemy, 20
novembre 1785, décédé à Paris Xéme le 22 novembre 1857, baron,
général de division, député du Gard, fils de Jean-Nicolas de FEUCHERES,
bourgeois de Paris, et de Jeanne THOMAS. Sans postérité de cette union.
André GIDE évoque dans "Si le grain ne meurt"
ses visites à la baronne de FEUCHERES, née Marie Amélie Héloïse Gide,
pittoresque cousine issue de germain de son père.
-
Philippe Auguste
Napoléon, né le 21 floréal an XI (11/05/1803) à Uzès. Avocat, notaire. Marié le
7 juillet 1832 à Alès avec Marguerite Louise Amélie JALAGUIER, née à Nîmes le
19 mars 1814. Fille de Paul JALAGUIER, décédé le 21/12/1829 à Montpellier, et
Marie Athalie LICHERE, ils auront:
o
Théophile Albert
né à Alès le 23 février 1836, y décédé le 28 novembre 1854 agé de presque 19
ans.
Le 22 avril 1842, Jean Joseph Etienne Théophile fait
procuration, devant Maitre Chalmeton notaire à Lussan, à son épouse pour cause
de cécité.
[..].lequel de son gré et dans
l'impossibilité où le met la perte de sa vue de donner sa signature aux actes
d'administration et de gestion de ses biens et affaires a fait et constitué
pour sa procuratrice générale et spéciale ......
Dans cet acte il y est dit "notaire honoraire,
membre du conseil général du département du Gard, demeurant à sa campagne de
Fan commune de Lussan"
Génération IX
Jean Théophile Edouard GIDE fils
de Jean Joseph Etienne Théophile et de Magdeleine TUR. Né le 2 décembre 1797 à
Nîmes. Notaire. Marié le 24 septembre 1824 à Alès avec Joséphine Anaïs SIHOL. Née le
2 mars 1806 à Alès, fill de Louis Henri SILHOL et Justine Françoise ROQUE.
Joséphine Anaïs décédera le 4 janvier 1887 à Nîmes. Dont:
-
Théophile Edouard
Léonce, qui suit.
-
Madeleine Mathilde, née
le 25 janvier 1831 à Alès. Mariée le 26 février 1852 à Alès avec Simon Octavien
Alfred TROUPEL. Fils de jean François Octavien et Jeanne Sophie MARTIN, né le 6
aout 1826 à Nîmes.
Génération X
Théophile Edouard Léonce GIDE fils de Jean Théophile Edouard et Joséphine Anaïs
SIHOL. Né le 6 aout 1826 à Alès, décédé le 18 janvier 1894 à Nîmes. Marié à
Nîmes le 27 janvier 1855 avec Henriette
Elisabeth Léonie DEVILLAS fille de Pierre Etienne Léon et de Marie Louise
FOULC. Née à Nîmes le 12 mars 1837, décédée à Nîmes le 11 janvier 1894. De
cette union naîtra:
-
Louise Anaïs Marthe,
née à Nîmes le 15 novembre 1855. Mariée à Nîmes le 9 janvier 1877 avec Camille
Louis Antoine Eugène DUCAMP, né à Nîmes le 16 aout 1854.
-
Anaïs Marie Léonie
Lydie, née à Nîmes le 13 novembre 1857, décédée le 1er février 1902.
Mariée, à Nîmes le 6 mai 1882, avec Louis Gaston François Edmond, sous préfet
du Havre en 1902. Né à Nîmes le 13 décembre 1849.
-
Henri Pierre Joseph
Edouard, qui suit.
-
Octavie Zélie Léontine
Suzanne, née à Nîmes le 17 novembre 1867. Mariée le 11 novembre 1887 avec
Hippolyte Calixte OLIVIER (né à Marseille le 23 mars 1851)
Génération XI
Henri Pierre Joseph Edouard GIDE fils de Théophile Edouard Léonce et Henriette
Elisabeth Léonie DEVILLAS. Né le 27 février 1862 à Nîmes, décédé à Nîmes le 19
octobre 1901. Marié à Nîmes le 25 novembre 1884 avec Lydie Lucie GREGOIRE fille de Jean et Anaïs COURTIN, née à
Beauvoisin (30) le 14 septembre 1863. De cette union naîtront:
-
Jean Henri Léon
Théophile Edouard né à Nîmes le 31 mars 1890, décédé à Marseille le 25 avril
1972. Marié à Istres le 25 aout 1919 avec Yvonne LANGLET.
-
Léonie Elisabeth Anaïs
Jeanne Alice née à Nîmes le 30 avril 1892 y décédée le 27 avril 1983.
Génération VI
Etienne
GIDE fils d'autre et de Marie REY,
né en 1728?[10]
A Lussan il n'a pas été trouvé d'acte de naissance à
son nom! Il est cité au testament de son père en 1766 "..Etienne et Xavier et Théophile ses trois fils…."
Avant 1745 envoyé en Allemagne pour assurer la
succession de son oncle Théophile. "Il n'aurait pas supporté le
climat" voir annexe 2.
Dans une procuration de 1761, ou il fait procureur
son frère Xavier, il se dit graveur, habitant Paris paroisse St Eustache. "Fut present sieur Etienne GIDE graveur à Paris y demeurant rue du
Boulloie? A l'hotel de Languedoc[11]
p(aroi)sse St Eustache lequel a fait et constitué son procureur general et
special sieur Xavier GIDE son frère horloger a Paris y demeurant rue de (……)
p(arois)se St Germain l'Auxerois auquel il donne pouvoir de pour lui et en son
nom recevoir les arreages echus et a echoir des rentes viageres sur les revenus
du Rey et des rentes viageres (
) a et ( ) d'icelle, qui
appartiennent audit sieur constituant et qu'il pouroit acquerir par la suite et
de tous reçu donner bonne et valable quittance et decharge valable presentant?
Obligation. Fait et passe a Paris en l'etude l'an mil sept cent soixante un le
vingt cinq may et a signé"
Il aura un enfant illégitime avec Jeanne Pernette MOILLIET (Fille de Jean Jacques MOILLIET. Jeanne
Pernette décèdera le 23 octobre 1802), Le 9 septembre 1781, ses frères et sœurs
donneront procuration à Xavier, leur plus jeune frère, afin qu'il intervienne
auprès du Garde des sceaux pour la légitimation de ce neveu.
"L'an mil sept cent quatre
vingt un et le neuvième jour du mois de septembre après midi par devant nous
Joseph Etienne Théophile GIDE notaire royal de ville d'Uzès et tépoins
soussignés ont été presents Sr Jean GIDE negociant habitant du lieu de Lussan
Demoiselle Marie GIDE épouse de Sr Antoine PRADE et Lucresse GIDE épouse de Sr
Pierre BLANCHER habitant dudit lieu de
Lussan lesquels ayant connoissance que Théophile Etienne GIDE est né du
commerce d'Etienne GIDE son père et de Jeanne (*) MOILLIET fille à feu Gabriel
(**) MOILLIET qui a été baptisé en l'église paroissiale de Cofignon diocèse de
Genève le vingt trois décembre mil sept cent soixante deux et comprenant de
quelle importance il est pour Théophile Etienne GIDE de tacher de faire
effacher par des lettres de légitimation le vice de sa naissance ont par ces
présentes constitué pour leur procureur general et special la personne de Sr
Xavier GIDE leur frere maitre horloger a Paris y demeurant rue St Louis près le
palais paroisse de la basse chapelle a l'effet de requerir auprès de
Monseigneur le garde des sceaux l'agrement desdites lettres de legitimation
donner tout consentement requis a cet effet faire toute les demarches
convenables promettant d'avoir le tout pour agréable fait et passé a uzès en
notre etude en presence de Sr Jean Louis GILLY et Antoine GERENTE praticien
habitants dudit Uzès signés avec lesdits Sr Jean GIDE et demoiselle Lucresse
GIDE requis ladite Demoiselle Marie GIDE de signer a dit etre illeterée par
nous notaire soussigné"
Etienne
est décédé avant le 7 aout 1810, date du contrat de mariage de son fils
avec Gabrielle Henriette Sticks.
Génération VII
Théophile Etienne GIDE I, baptisé le 23 décembre 1762 à Confignon, diocèse de
Genève. Confignon faisait partie alors non pas du territoire genevois mais du
royaume de Sardaigne.
"Théophile
Etienne Gide fils naturel de ( Théophile)
Etienne Gide, son père de Lussan en Languedoc, et de jeanne Molliet sa mère,
suivant la déclaration que ledit Théophile Etienne Gide père en a donné lui même à Mr. joseph marie gros et à demoiselle
Valentine gros ses parrain et marraine, est né le 21 et a été baptisé le 23 en
l'église de confignon du mois de décembre 1767[12]
ses parrain et marraine joseph marie gros et Valentine gros illettrée enquise,
Signé par Multhier curé dudit lieu, et
joseph marie Gros,"
Il décède le 7 janvier 1837:
"Du samedi 7/1/1837 une heure de
relevé : Acte de décès de Théophile Etienne GIDE, négociant, âgé de 69 ans né à
Genève (Suisse) décédé ce matin à cinq heures en son domicile rue Saint Marc n°
23 époux de Gabrielle Henriette STICKS.
Les témoins sont: Horace GIDE propriétaire âgé de 42 ans demeurant rue ST Marc
n° 22 et Casimir GIDE libraire âgé de 32 ans demeurant rue St Marc n° 29 tous
deux fils du défunt."
Il
sera marié à:
-
1 Margueritte GAY fille de
l'imprimeur Dominique GAY, et sœur de François libraire associé de Théophile
Etienne GIDE. Elle décèdera avant le 7 août 1810.
dont:
- Théophile Etienne II.
- Horace Gide.
- 2 Gabrielle
Henriette STICKS, Théophile Etienne et Gabrielle Hortense passent contrat
de mariage le 7 aout 1810 devant M° Drugeon à Paris:
"Furent presents:
Sr Théophile Etienne GIDE cy devant imprimeur
libraire demeurant a Paris rue neuve des Mathurins premier arrondissement, fils
majeur de deffunts Etienne GIDE et de Jeanne Pernette MOILLIET habitante de
Genève; et veuf avec deux enfants de Dame Marguerite JAY (GAY) décédée son
épouse en première noces; stipulant et contractant en ces presentes pour lui et
en son nom. D'une part
Et Demoiselle
Gabrielle Henriette STICKS, majeure, fille de feu Sr Adam STICKS et de
Françoise Thomas, aujourd'hui sa veuve demeurant a Paris rue Ste Marguerite n°
34 dixième arrondissement……."
Elle fut cantatrice de la chapelle du roi, et dame de
compagnie de la comtesse Aguado (il s'agit de la vicomtesse Claire Emilie
Aguado marquise de la marismas, née Mac Donell dame du palais de l'impératrice
depuis le 25 janvier 1853) elle interpréta de nombreuses composition de Cherubini,
Luigi (1760-1842 ).
De cette union naîtra:
- Casimir
Théophile
Etienne GIDE fut libraire, son activité débuta en 1791, date ou il est associé
à Varsovie à GAY Cadet, les sources sont:
-
Dans un procès verbal de l'assemblée des communes et de l'assemblée nationale
numéro 391-430 assemblée nationale constituante -volume 29 1791. Il est écrit :
"un membre a
offert à l'assemblée un don patriotique de
-
La présence de ce Gide fils à Varsovie est confirmée par le supplément au
catalogue de 1791, annonce en page 9 la nouvelle Héloïse; Le grand catalogue de
des livres de Gay cadet et Gide Libraire 1792 Varsovie.
-
Leur adresse est notée dans un troisième supplément au catalogue de GAY et GIDE
libraire, vis à vis de Marieville, maison de Berneaux, banquier au premier
étage (le même donc qui fit un don patriotique.
-
Enfin Théophile Etienne Gide son fils est né à Varsovie.
Ensuite
son activité se fera en France
-
En 1793, on trouve GAY et GIDE en France. La maison GAY imprimeur éditeur
libraire ne subsistera que sous le nom de GIDE car la première femme de Mr GAY
étant morte, celui-ci alla avec un de ses frères fonder la librairie à la cour
de Russie à Saint Petersburg. Il reçut du tsar Alexandre 1er des lettres de
noblesse. Après son départ, l'imprimerie (composée de quatre presses installée
dans l'église de Cluny) passera selon sa volonté exécutée par son gendre à ses
deux directeurs BASTIEN et BRESSIN.
Son fils, François GAY s'associa avec Théophile
Etienne GIDE. Sa sœur, Marguerite épousa Théophile Etienne GIDE. GAY et GIDE furent
associés de 1794 à 1797 sous l'enseigne "librairie républicaine" 85
rue saint honoré. De 1797 à 1800 Gide travaille en association avec Laurent
Mathieu Guillaume.
Génération VIII
Les
enfants de Théophile Etienne Gide
A) Théophile Etienne II, fils de Théophile Etienne I et Marguerite GAY. Il
décède le 9 octobre 1850 à Paris.
"Le 9 octobre mil huit cent cinquante à Midi
Acte de décès de Théophile Etienne GIDE âgé de 58 ans marié à Hortense
Elisabeth RIVAY propriétaire âgée de 45 ans. Le dit défunt né à Varsovie
(Pologne ) et décédé à Paris en son domicile rue du faubourg st Honoré n°248 ce
jour à 6 h du matin. Constaté par nous Maire, officier de l'état Civil sur la
déclaration de Horace GIDE rentier âgé de 56 ans demeurant rue St Georges,
frère du défunt et de Clair Rebille Merlin, magistrat âgé de 56 ans demeurant
rue de Monceau ont signé avec nous après lecture faite"
Marié
le 25 juin 1825 à Paris 1er arrondissement, avec Hortense Elisabeth RIVAY, fille de
François RIVAY et Jeanne Baptiste PERNET, elle décédera le 22 mai 1883 à Paris
âgée de 81 ans.
De cette union naîtra:
1) François
Théophile Etienne né "le
vendredi 15 mars 1822 à sept heures du soir, au domicile de ses père et mère 20
rue Saint Marc. Ses parents sont : Théophile Etienne Gide, libraire, âgé de 29
ans, et Hortense Elisabeth RIVAY âgée de 20 ans.
Les témoins
de sa naissance furent : Théophile Etienne GIDE, rentier, âgé de 54 ans,
demeurant rue Saint Marc 20, aïeul paternel, et Emile RIVAY, négociant, âgé de
23 ans, demeurant rue poissonniers, numéro 13, oncle maternel."
Artiste peintre, Il épouse à 43 ans, alors qu'il
demeure boulevard des Batignolles n°7, le 24 janvier 1866 à Paris IXème, Marie Anne Léocardie FOZEMBAS, rentière âgée de 45 ans née à
Bordeaux le 17 juillet 1825 fille de Antoine et Louise Florentine VERGNAUD.
Elle est veuve de Philippe Eugène GONTHIE décédé le 18 mars 1865.
Chevalier de la légion d'honneur par décret du 11
aout 1865.
Il décèdera le 29 novembre 1890 à Paris 8ème,
sans descendance. "décès de François
Théophile Etienne Gide, âgé de 68 ans, fils de Théophile Etienne Gide et de
Hortense Elisabeth RIVAY décédés, époux de Marie Anne FOZEMBAS (elle avait
épousé en première noce Eugène GONTIE dont elle eut une fille qui épousa Mr
RANDOUIN-BERTHIER), âgée de 70 ans demeurant 12 rue Murillo. Sur déclaration de
Théophile Henri Gide, rentier, demeurant à Paris, rue Marignan numéro 9,neveu
du défunt."
Marie Anne Léocardie FOZEMBAS, décédera le 17 décembre 1893 à
Paris. L'événement est relaté dans "Le Gaulois":
"Hier une foule nombreuse assistait à midi en l'église
Saint-Philippe du roule aux obsèques de madame Théophile GIDE femme du peintre
dont nous avons annoncé la mort il y a deux ans.
La défunte avait épousé en première noce Eugène GONTIE dont elle eut une
fille mariée Mr RANDOUIN-BERTHIER. Le deuil était conduit par Mr
RANDOUIN-BERTHIER assisté de ses proches parents."
2) Charles
Horace Gide né le 14 février 1825 à
Paris,
"Lundi
14/02/1825 à 11 heures du matin acte de naissance de Charles Horace que nous
avons reconnu être de sexe masculin né le jour d'hier à une heure de relevée au
domicile de son père et mère, rue st Marc n° 20 fils de Théophile Etienne GIDE
libraire âge de 32 ans et de Hortense Elisabeth RIVAY son épouse âgée de 23
ans.
Les témoins ont été Mr Horace GIDE employé âge de 30 ans et
demeurant à Paris, oncle paternel de l'enfant et Jean François DEMENIERE,
employé âge de 25 ans demeurant aussi.....
Par la
déclaration à nous faites par Mr GIDE Théophile Etienne qui a signé avec les
témoins et avec nous. René François Ofrein, Perin Gregory, chevalier de la
légion d'honneur maire adjoint après lecture faite."
Il décède le 17 avril 1896 : "décès de Charles Horace Gide âgé de 71 ans agent de change
honoraire né à Paris décédé à son domicile rue Marignan 9, fils de Théophile
Etienne Gide et de Hortense RIVAY décédés, époux de Marie Emma Levé âgée de 63
ans, propriétaire même domicile. Sur déclaration de Henri Gide, 40 ans, sans
profession demeurant rue de Marignan, fils du défunt, et de Henri LARGENTON âgé
de 36 ans agent de change demeurant avenue Marceau, gendre du défunt."
Il avait épousé le 7 mai 1755 Emma Marie LEVE.
De cette union naîtra:
- Etienne Ernest : né le 13 avril 1862 à Paris chez ses père et mère 9 rue de la
victoire fils de Charles Horace agent de change âgé de 37 ans et de Emma Marie
LEVE son épouse sans profession âgée de
28 ans marié en 1856 dans le deuxième arrondissement.
Il décèdera le 27 décembre 1888 en son domicile rue
de Marignan 9. "Déclaration de Henri
Théophile Gide âgé 32 ans rentier demeurant à Paris rue Marignan 9 frère du
défunt, et de Jacques Edouard Henri LARGENTON 29 ans associé d'agent de change
demeurant à Paris 66 rue de Miromesnil, beau-frère du défunt." Sans
descendance.
-Théophile
Henri né le 08 mars 1856 naissance à
Paris deuxième, de Théophile Henri Gide fils de Charles Horace et Emma Marie
LEVE marries le 5 mai 1856. Témoins : Edouard Denis Levé âgé de 58 ans et
Ernest Denis Levé âgé de 28 ans demeurant à Paris.
- Marie Anaïs,
née le 21 avril 1865 à Paris ; "le 24 avril 1865 naissance de Marie
Anaïs Gide le 21 de ce même mois, fille de Charles Horace Gide agent de change
âgé de 40 ans et de Emma Marie LEVE son épouse âgée de 31 ans mariés le 7 mai
1855 dans le deuxième. En présence de Edmond LEVE aïeul de l'enfant."
Elle épousera le 29 novembre 1886 Jacques Edouard LARGENTON né à Paris le
4 octobre 1859. Lors de ce mariage elle habite chez ses parent 2 rue du cirque.
Le mariage est fait en présence de ses oncles François Théophile Etienne Gide
artiste peintre chevalier de la légion d'honneur, 64 ans domicilié 12 rue
Murillo et Ernest Denis LEVE propriétaire 59 ans.
3) Elisabeth
Emilie Anaïs
"L'an
mil huit cent trente sept le 27 septembre est née à Paris sur le 2eme
arrondissement Elisabeth Emilie Anaïs de sexe féminin fille de Théophile
Etienne GIDE, propriétaire et de Hortense Elisabeth RIVAY son épouse demeurant
à Paris rue st Marc n°20.
Le parrain a été Emile RIVAY oncle de l'enfant. La marraine
a été Gabrielle Henriette GIDE la grand mère de l'enfant"
B)
Horace Gide fils de Théophile
Etienne I et Marguerite GAY.
Il
décède le 4 juillet 1883. "le 4 juillet 1863 ont comparu François Théophile Etienne Gide âgé
de 41 ans artiste peintre, demeurant à Paris 7 boulevard des Batignolles et
Charles Horace Gide âgé de 38 ans agent de change demeurant à Paris rue
Victoire numéro 21 qui tous deux neveux du défunt ont déclaré qu'Horace Gide
âgé de 69 ans, né à Paris, associé d'agent de change, célibataire, est décédé
aujourd'hui à 06h30 du matin, en sa demeure rue Vivienne 55."
Il
ne se maria point et n'eut point de descendance.
Il
est mentionné dans l'almanach des 25000 adresses des principaux habitants de
Paris
de DH Wissemans de 1846; à GIDE on trouve en effet :
Gide Mad. Rue Grange Batelière
Gide Et rue Richer n° 23
Gide Casimir libraire rue des petits augustins n° 5
Gide Horace rue Saint Georges
n° 5
C) Casimir fils
de Théophile Etienne I et Gabrielle Henriette STICKS.
Pour certains la date de sa naissance est
1804. Ainsi, dans
Il
décèdera le 18 février 1868 : "Aujourd'hui 18 février 1868 à
07h00 du matin est décédé en son domicile rue Oudinot numéro 16 Casimir Gide,
libraire, âgé de 63 ans, né à Paris, marié à Clémentine Adèle Eugénie Jacques
sur déclaration de Emile Blanchard, membre de l'institut, 46 ans demeurant
avenue de l'université 34 et de Léon Halevy homme de lettres 65 ans demeurant
rue de
Le 18 juillet 1833 il épouse Clémentine Adèle Eugénie JACQUES demeurant rue st Honoré n° 23
fille de Nicolas et de Marie Anne Françoise GERARD.
De cette union naîtra:
- Marie Stéphanie Berthe née le 9 avril 1835 à Paris.
"Le dix avril mil huit cent trente cinq à 11h30 du matin Acte de
naissance de Marie Stéphanie Berthe de sexe féminin née rue st Honoré n°343 le
neuf du courant à 8h15 du matin. Fille de Casimir GIDE, libraire âgé de 30 ans
et de Clémentine Adèle Eugénie JACQUES son épouse âgée de 24 ans. Déclaration
faite devant nous Charles GABILLET adjoint au maire du 1er arrondissement de
Paris faisant les fonctions d'officier de l'état civil par le père de l'enfant
assisté de Charles DE VEZE, propriétaire chevalier de la légion d'honneur; âgé
de 42 ans demeurant rue st Honoré n°249 et de Jean Baptiste, François, Auguste
DUMOND, docteur en médecine chevalier de la légion d'honneur âgé de 35 ans et
demeurant rue Guénégaud n°19 lesquels et le père ont signé avec nous après
lecture faite."
Casimir GIDE fit ses études (et son neveu François
Théophile aussi) au lycée Bonaparte à Paris (collège bourbon) et fréquenta la
maison de Mr GERSIN à Belleville, qui était le père de Mme BENINCORI. Il y
côtoya Adam et Salvador CHERUBINI, fils du célèbre compositeur.
Il
entra au conservatoire de Paris où il avait été admis le 13 mars 1817. Il y fut
l'élève de DOURIEN et de CHERUBINI et condisciple de François HALEVY. Il
écrivit des ballets, pantomimes. Il fut l'auteur notamment de pantomimes, La chatte blanche (1830) et L'île des pirates (1835) ; les chœurs de l’opéra
Il
reprend ensuite (1847-août 1857, après la révolution de 1848) selon ses
biographes la librairie artistique de son père : ceci est une erreur car son
père est décédé en 1837. En fait, la librairie avait été reprise par Gide fils
(Etienne qui épousera Hortense RIVAY). C'est donc Etienne (qui décèdera en
1850) qui transmettra la librairie à Casimir, son demi-frère. Casimir GIDE
dirigera cette librairie avec BAUDRY. Il est l’un des premiers à mettre à la
mode les opérettes de salon ; ses soirées artistiques sont courues.
Casimir
GIDE se produisit en salon. En effet, dans la gazette musicale de paris volume
25 table alphabétique page 2 rubrique opéra de salon, on trouve la mention :
Belphégor, musique de Mr Casimir GIDE, dans un salon de la rue Bonaparte 51. Il
s'agit d'un opéra comique en un acte et en vers paroles de Monsieur Léon
HALEVY, musique de Casimir GIDE : première représentation 3 février
Il
était de religion protestante.
Xavier GIDE , fils de Etienne et Marie REY, né le 21 février 1737 à Lussan, décédé à Bernis (30) le 14 septembre 1814. Il épouse le 9 septembre 1763 en l'église de la Barrière de Tournai en Belgique: Pernette Louise GERVAIS fille de François et Andrieu BARTOLLE, dite originaire de PAdécédée le 7 janvier 1814 à Bernis (30) Voir annexe 2
Génération VI
Pierre Xavier GIDE, fils de Xavier et Pernette Louise GERVAIS, né à
Paris le 23 octobre 1771. Avocat, puis juge suppléant au tribunal de première
instance de Sarrebourg. Marié à Phalsbourg (57) le 28 novembre 1794 avec Marie Hyacinthe JEURSANT, née le 6
février 1773 à Phalsbourg (57), fille de Nicolas et Elisabeth THIRE. De cette
union naîtra:
-
Pierre Xavier Aimée, né
à Phalsbourg le 15 novembre 1795.
-
Joseph Hippolyte, né à
Phalsbourg le 17 janvier 1797. Marié le 8 octobre 1818 avec Marie Joseph
JACQUET, née 27 décembre 1798 à Sarrebourg (57). Dont:
o
Hippolyte, né à
Sarrebourg le 16 mai 1818, décédé à Pontivy (56) le 3 avril 1862. Capitaine de
dragons. Marié à Fenetrange (57) le 4 mars 1851 avec Catherine HOHSTEIN, née à Fenetrange
le 3 janvier 1820, y décédée le 1er avril 1894, Chevalier de la
légion d'honneur, dont:
§
Hippolyte Jean
Adam, né à St-Germain-en-Laye (78) le 13 mai 1852 y décédé le 18 mars 1921.
Artiste peintre. Marié à Paris le 18 septembre 1894 avec Louise PAPET, née à
Vouillon (37) le 23 février 1860, décédée à Malakoff (92) le 1er
février 1939. dont
·
Hippolyte Jules,
né à Paris le 8 décembre 1892, décédé à Malakoff le 14 juillet 1958. Mécanicien
dentiste. Marié à Paris le 29 juin 1920 avec Hélène Solange COZOT, née à Paris
le 14 juin 1895, décédée à Malakoff le 18 juin 1939. dont:
o
Lucienne Hélène,
mariée avec Robert Léon Augustin OLIVIER, dont descendance.
§
Gustave Adolph
Frédéric,
§
Gustave Adolph
o
Jean Baptiste
Aimé,
o
Prosper Auguste,
o
Constance
Honorée,
-
Félicité, née à
Phalsbourg en 9 avril 1798, décédée à Bernis (30), chez son grand-père Xavier
GIDE, le 24 juillet 1799
-
Auguste Jean Baptiste,
né à Phalsbourg le 23 janvier 1800, décédé à Lure (70) le 15 novembre 1858 âgé
de 58 ans. Marié avec Octavie VINEY.
-
Jeanne Nicole Elise née
à Phalsbourg le 1 mars 1801.
-
Nicolas Xavier, né à
Phalsbourg le 9 aout 1802. Ingénieur des ponts et chaussées, marié avec HERTZ Nn.
-
Marie Hyacinthe née à
Sarrebourg le 9 aout 1804, y décédée 19 avril 1807.
-
George Alexandre, né à
Sarrebourg le 28 juin 1806, décédé à Nîmes (30) le 20 novembre 1872. Avoué.
Marié avec Marie Louise Adélaïde LANFREY, née à Niederviller (57), décédée à
Nîmes le 29 novembre 1884.
o
François Alexandre, né en 1834 à Sarrebourg. Ingénieur centralien promotion 1856. Chef de
section à Lunel (34) en 1866, puis Ingénieur des chemins de fer à Nîmes (30)[15] en
1868. Marié à Ancy-sur-Moselle (57) le 11 juillet 1865 avec Barbe Euphrasie DUVERDIER. Dont:
§
Marie
Alexandrine, née à Lunel (34) le 9 mai 1866.
§
Charles
François, né à Nîmes le 8 juillet 1868 Chevalier de la légion d'honneur.
§
Barbe Adélaïde
Gabrielle, mariée à Nancy (54) le 27 juin 1898 avec Marie Théodore Louis SUBY.
§
Jean Alexandre,
né à Nîmes le 23 décembre 1877, décédé à Le-Fayet (74) le 19 février 1953.
Marié avec Emily Charlotte Yvonne BLONDEL, sa cousine.
§
François Henri
Louis, né à Nîmes le 8 février 1879.
§
Auguste
François, né à Nîmes le 23 novembre 1885 y décédé le 10 avril 1886.
§
Marie
Alexandrine, mariée à Nancy (54) le 20 octobre 1891 avec Hippolyte Victor
MARTINOIS.
-
Charles Léopold, né à
Sarrebourg le 18 novembre 1811, y décédé le 30 mai 1812.
-
Hippolyte Charles, né à
Sarrebourg le 14 mai 1816. Décédé à Levallois Perret le 14 avril 1884.
Percepteur. Marié à Rupt-sur-Moselle (88) le 27 octobre 1847 avec Marie
Antoinette REMY, née le 5 janvier 1828.
o
Marie Amandine,
née en 1848 à Rupt-sur-Moselle.
o
Xavier Henri, né
à Soulz le 23 mars 1854. Militaire (marine) Chevalier de la légion d'honneur.
o
Marie Georgette,
née en 1856 à Soulz.
o
Marie-Elise
Caroline, née à Saint-Amarin (68) le 27 novembre 1859. Mariée à Nancy le 22
mars 1881 avec Louis Alphonse BLONDEL, né à Auxonne (21) le 29 janvier 1852.
dont:
§
Emily Charlotte
Yvonne, née le 4 février 1882, décédée à Meyzieu le 21 mars 1971. mariée avec
Jean Alexandre GIDE son cousin, dont postérité.
o
Charles Albert,
né le 6 janvier 1864 à Nancy. Chevalier de la légion d'honneur. Marié avec
Augustine REYMAN dont:
§
Louise
Henriette, mariée à Léon GAUTIER.
§
Laurent Armand,
né le 2 mars 1892 à Villedieu les poëles. Marié à Marthe DENAIRE. Décédé le 25
aout 1970, dont:
·
Yvonne, née le 1er
avril 1924 à Saint Nazaire.
§
Georgette Marie,
épouse Victor REYMAN, née le 23 novembre 1893, décédée le 22 juin 1952.
Nota: Sans l'amabilité
et les apports de Mesdames Hélène Glehen et Marie Gide ce chapitre "Branche Lorraine", ne serai pas, qu'elles
en soient ici remerciées.Merci également à M. Alex Plank pour quelques
informations complémentaires.
Condamnation de Etienne GIDE
Et
Transcription de la correspondance liée à
l'ordonnance du 17 décembre 1745
(C 217 AD de l'Hérault)
Le
17 décembre 1745, par ordonnance de M. Le NAIN Intendant du Languedoc, Etienne
GIDE fils d'autre Etienne et Catherine PRADE époux de Marie REY(NE), est
condamné à
Sa
fille Anne est allée rejoindre son oncle Théophile GIDE à Berlin en Allemagne.
Théophile
y avait émigré en au début du 18éme siècle. Ayant fait fortune dans le commerce
de tissus, mais sans héritier, il demande à son frère de lui envoyer un de ses
fils pour assurer la continuité de son affaire.
C'est
Etienne qui fera le voyage, mais celui-ci ne supportera pas le climat du nord,
à moins qu'il n'y ai pas eu entente avec son oncle? Quitter le Languedoc
ensoleillé pour se retrouver à 17 ans à Berlin sous les ordres d'un oncle qui
au vu d'une peinture le représentant parait austère et sévère[16]
laisse à comprendre qu'il ai pu attraper le "bourdon".
Etienne quitte l'Allemagne et vient s'installer à Paris chez un autre de ses
oncles, Jean REY, maitre d'hôtel de madame de BOUVILLE conseillère d'état.
De
nouveau seul Théophile sollicite de nouveau son frère pour qu'il lui envoie un
nouveau successeur. Jean l'ainé des garçons, futur héritier ou ne souhaitant
pas quitter Lussan, c'est Anne qui part rejoindre son oncle à la mi-octobre
1745. Est elle partie avec ou sans l'accord de son père? Rien ne nous permet de
le déterminer.
Ayant
eu connaissance de ce départ, hasard ou dénonciation? M. CHAMBON subdélégué à
Uzès informe M. Le NAIN Intendant du Languedoc, qui lui-même demande à M. le
comte de Saint Florentin secrétaire d'état à la religion prétendue réformée, la
conduite à tenir, il en réfère à son tour au Roi.
En
conséquence, le 17 décembre
Etienne
fera supplique à M. Le NAIN en raison de:
1° sa fille est allée à Berlin sans son autorisation.
2° sa fille ne voulait pas désobéir aux ordres du roi
mais assurer la succession
de son oncle.
3° qu'il est hors d'état de payer cette amende, étant
extrêmement pauvre.
4° qu'il fera tout son possible pour faire revenir sa
fille dans le royaume.
Dans
un même temps les personnalités du mandement de Lussan: curés, juges, consuls
font pétition et certifie que Etienne GIDE est pauvre n'ayant que quelques
biens d'une valeur de
A
ces requêtes M. Le NAIN accorde délai.
Pendant
ce temps à Berlin, Théophile pas conscient de l'ampleur prise par cette
affaire, ne souhaite pas voir partir sa nièce, qui semble convenir à ses
affaires. Etienne lui enjoindra plusieurs fois de laisser revenir Anne au pays.
Anne
tardera à revenir au prétexte d'entreprendre un voyage aussi périlleux soit par
temps de guerre soit en saison hivernale (s'était elle posée cette question
lors du voyage aller?).
Etienne
qui montrait sa bonne foi afin de faire revenir sa fille, et plusieurs
interventions de personnes influentes: Mme de BOUVILLE conseillère du roi, Mme
la Maréchale de GRAMMONT, M. le baron de CHAMBRIER Ministre plénipotentiaire du
roi de Prusse à Paris, permettront de retarder l'exécution de la condamnation,
mais il sera obligé de payer
Cela
faisait presque deux ans que Anne était partie. Avec son oncle, avaient ils
décidé qu'elle rentrerait bientôt?, ou une intervention du Marquis de VALORY
envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de sa Majesté, fit que Anne
franchit la frontière à Strasbourg le 12 aout 1747, munie d'un passeport signé
du Marquis de VALORY. Elle rentrera à Lussan après un bref séjour à Paris chez
son frère et son oncle.
Qui
hérita de Théophile? Quand? Etienne testera le 4 mars 1766, ses legs semblent
modestes, confirmant qu'il ne soit aisé. Par contre ses fils ne semblent pas
être dans la même situation. En particulier Jean bourgeois à Lussan aidera son
fils Joseph Etienne Théophile à devenir Notaire et à s'installer et Xavier dans
une association avec BREGUET, maitre horloger, apportera des fonds conséquents
(annexe 3).
Transcription des
pièces du dossier C217
A uzes le 15 octobre 1745
Monseigneur
J'ay l'honneur de vous informer qu'une
fille du nommé GIDE religionnaire et riche facturier du lieu de Lussan agée
de 20 ans partit dans le courrant du mois passé pour les paÿs etrangers
acompagnée de
Au surplus le Sr Prieur de Valcroze du
comté de Lussan, m'a donné avis que le nommé BARDET du lieu de St Martin de
Roubaud diocese de Mande s'etoit etabli dans sa paroisse ou il enseignoit comme
dans le reste du comté, le chant des psaumes et le catechisme aux enfans des
religionnaires: ce qu'il professe onvertement par ce qu'il n'y a point dans
tout ce canton la, des A. C. par ou je me reduit a vous informer seulement de
ce fait, sans pouvoir le constater autrement comme __ se soit la bonne regle
devant s'en raporter a la denonce de ce prieur qui n'oseroit par une lache
timidité, se montrer de frond contre led(it) BARDET que ses paroissiens
protegent.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. le Comte de St FLORENTIN
Le 27 8bre 1745
J'apprend par mon subdelegué a usés que
le nommé GIDE religionnaire et riche facturier du lieu de Lussan au même
diocêze à envoié à Berlin sans permission dans le courant du mois dernier, une
de ses filles pour y voir un de ses parens dont il espere la succession et
qu'il y a quelque temps que ce particulier y envoïa dans la même intention un
de ses fils aussy sans passeport lequel n'ayant pu supporter l'air du nord est
revenu en France et s'est arreté à Paris auprés d'un autre de ses parens comme
ce particulier est dans cas de la contravention à la declaration du Roy du 17
juin 1681 qui fait deffences aux religionnaires d'envoyer leurs enfans dans le
païs etranger et que cette declaration est adressée pour l'execution aux
parlement je n'ay pas cru devoir expedier aucun ordre contre le nommé GIDE,
mais comme il seroit cependant tres dangereux de tolerer une pareille licence
je vous supplie d'avoir la bonté de me marquer vos intentions tant sur la
conduite que je vois tenir à l'egard de ce particulier que contre ceux qui
tomberont a l'avenir dans le meme cas.
J'ay l'honneur
LENAIN
M. CHAMBON
Le 27 8bre 1745
J'ay veu M. par la lettre que vous aves
pris la peine de m'ecrire le 15 de ce mois que le Me GIDE du lieu de lussan a
envoyé ses enfans a Berlin sans p(ermissi)on pour voir un parent dont il espere
la succession je prendray des mesures pour reprimer cette entreprise et je vous
remercie de l'attention que vous aves eüe a m'en informer.
Quant a ce qui concerne le Me BARDET
qui fait ecole au lieu de Valcrose sans approbation, il est indispensable de
constater le fait par une enquete sommaire afin que je puisse le cond(amn)er a
l'amende mais si on ne trouve point de temoins sur les lieux il n'y a qu'a ___
envoyer deux ou trois anciens catholiques du voisinage qui ______ BARDET sans affectation
donner des lecon et qui en deposeront.
LENAIN
A Font(aineble)au le 5 9bre 1745
J'ay Monsieur rendu compte au Roy de ce
que vous me marqués du Sr GIDE qui après
avoir envoyé a Berlin sans permission un de ses fils lequel en est
revenu depuis à cause de sa santé viens d'y faire passer aussy une de ses
filles sans permission. Sa majesté m'ordonne de vous ecrire de contraindre ce
particulier par les voyes prescrites par les edits et decl(arati)ons a faire
revenir sa fille. Lors que pareil cas se presentera et que les juges ordinaires
garderons le silence, l'intention de sa Maj(es)té est que vous m'en informiez
afin que je luy en rende compte et qu'elle puisse vous donner les ordres.
On ne peut, Monsieur, vous honnorer
plus parfaitement que je le fais.
STFLORENTIN
(a M. le Nain)
M. CHAMBON
Le
14 9bre 1745
Je vous envoye
ci-joint M. un ordre que j'ay expedié pour obliger le Me GIDE du lieu de Lussan
a vous representer sa fille ou declarer et justiffier en quel lieu elle est
actuellement residante je vous prie de suivre l'execution de cet ordre et de
tenir proces verbal de la representation ou declaration qui sera faite par ce
particulier, dans lequel vous aures grande attention de luy faire declarer,
supposé que sa fille soit au païs etranger, si elle y est passee avec
permission du Roy, de M. le command(an)t de la province ou de moy, depuis quel
temps elle est partie et avec quy vous luy feres signer s'il scait ecrire et
vous voudres ensuite me l'envoyer.
LENAIN
Jean LENAIN Chevalier
Veu les ordres du Roy avons adresse? Par la lettre de
M. le c(om)te de St FLORENTIN du 5 du present mois.
Il est ordonné au Sr GIDES N.C. du lieu
de Lussan d(ioce)ze d'uzes, de representer dans trois jours de la notiffication
qui lui sera faite du present ordre, pardevant le Sr CHAMBON notre su(elegu)é a
uzes, sa fille agee d'environ vingt ans ou de declarer ou justiffier en quel
lieu elle est actuellement residente, pour ce fait ou faute de ce faire estre
par nous ord(onn)é ce qu'il appartiendra. Fait a montpellier le 14 9bre 1745
M. le Comte de St FLORENTIN
Le 15 9bre 1745
En consequence de la lettre que vous
m(e) f(ites) l'h(onneur)de m('ecrire) le 5 de ce mois, je feray constraindre le
Sr GIDE religionnaire du lieu de Lussan diocese d'usez par les voïes prescrites
par les edits et declarations, à faire revenir sa fille de Berlin, où il l'a
envoyée sans permission et lors que quelqu'autre relig(ionnai)re de cette
province tombera dans le meme cas, et que les juges ordinaires garderont le
silence j'auray l'h(onneur) de vous en rendre compte comme vous m'en chargés et
de vous demander vos ordres.
J'ay celuy d'etre
LENAIN
Verbal
L'an mil sept quarante cinq et le vingt
jour du mois de novembre ???? pardevant nous Joseph CHAMBON avocat au parlement
lieutenant particulier en la senechaussée d'Uzès commissaire subdelegué de
Monseigneur l'Intendant et dans nostre maison d'habitation audit Uzes a onze
heures du matin.
A comparu Sr Estienne GIDES facturier
habitant du lieu de Lussan, lequel nous a dit quil se presente devant nous pour
satisfaire a l'ordonnance de mond(it) seigneur l'intendant du quatorzieme de ce
mois qui lui a été notiffiée le jour d'hier.
Sur quoy nousd(its) commissaire
subdelegué avons engeoint aud(it) GIDE de nous representer Anne GIDE sa fille
agée de vingt ans ou de nous declarer et justifier en quel lieu elle est a
present residente, sy elle est sortie
par permission du Roy, de M. lle commandant de la province ou de mond(it)
seigneur l'Intendant, depuis quel tems elle est partiee et avec qui.
Led(it) GIDE par le serment que nous
lui avons fait prester la main mize sur les S(ain)tes Evangiles a dit quil y a
environ un mois qu'estant allé en la ville de Nismes pour les affaires de son
negoce a son retour il reconnu que sa fille nommée Anne agée de vingt quatre
ans manquait dans la maison. Et s'estant informé ou elle estoit allée, son fils
ainé lui dit que sa sœur avoit profité de son absence pour sevader qu'elle
etoit partie d'abord après avec le nommé PRADIER menager et BLISSONNE
belle-mère dud(it) PRADIER du lieu de
Et de tout ce dessus noud(it)
com(misair)e subdelegué avons dressé nostre present verbal pour etre envoye a
mond(it) seigneur lintendant et etre ordonné ce qui sera de de son bon plaisir,
s'estant led(it) GIDES signé avec nousd(it) com(mmissair)e et nostre greffier
les ans et jour susdit
GIDE
CHAMBON
sub(dele)gué
FRANCOIS
gref(fier)
Ainsi
procedé
CHAMBON
sub(dele)gué
A uzes le 22 9bre 1745
Monseigneur
J'ay l'honneur
de vous envoier cy joint la reponse que le nommé GIDE de Lussan a prete devant
moi, en execution des ordres que je lui intimay de votre part ainsi que vous
m'avies fait l'honneur de m'en charger.
Vous trouveres sans doute Monseigneur que
cette reponse n'est point relative a celle qu'il me fit en premier lieu et dont
j'eus l'honneur de vous rendre compte en vous informant de la mauvaise conduite
de ce particulier qui m'a dit que les questions que je lui fis alors l'auroient
deconcerté mais que cette reponse qu'il affirmoit par serment etoit tres
sincere et qu'il etoit en etat de justifier la verité par le temoignage de
plusieurs personnes irreprochables et principalement par celui du prieur du
lieu et qu'il ne desiroit rien tant que d'etre obligé de rappeller sa fille
d'un paÿs ou elle etoit allée contre son consentement ainsi qu'il l'auroit dit
dans sa reponse.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur.
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. CHAMBON
Le
?? Xbre 1745
J'ay receu M.
avec la lettre que vous aves pris la peine de m'ecrire le 22 du mois dernier,
le proces verbal y joint contenant lad(ite) reponse du Me GIDE de Lussan au
sujet du voyage de sa fille a Berlin je vous avoue qu j'ay eté etonné de voir
une si grande contradiction tenue ce que ce particulier nous a declaré le 15
8bre et les reponses qu'il a faites suiv(an)t le proces verbal que vous m'aves
adressé comme il convient de s'assurer positionnement de la verité, je vous
prie d'en rien negliger pour etablir la preuve du consentement donné par le Me
GIDE au voyage de sa fille et de m'informer de ce que vous aures fait
LENAIN
L'an mil sept
cent quarante cinq et le samedi quatrieme jour du mois de decembre ___
pardevant nous Joseph CHAMBON comm(issai)re subdelegué de monseigneur
l'intendant au departement du dioceze d'uses et dans notre dom(ici)le a trois
heures apres midy.
Avons mandé venir Sr Joseph BORIE
fermier du poidz et courtage de cet ville, auquel nous avons fait prester serment
la main mise sur les Stes evangiles et interpellé de nous dire et declarer s'il
n'est pas memoratif de la conference que nousd(its) comm(issai)re subdelegué
eumes en sa presence avec le nommé GIDES de Lussan, a l'occasion de la sortie
de sa fille hors du roiaume sans permission.
Led(it) Sr BORIE par le serment qu'il
vient de preter nous a dit estre bien memoratif, qu'environ la my octobre
dernier, led(it) GIDES ayant posté de la marchandise pour pour vendre et
refusant d'en payer les droits du poids et courtage le deposant nous en porta
plainte en qualité de lieutenant de maire sur laquelle nous aurions envoyé
PUECHEGUT l'un des vallets de ville pour citer led(it) GIDES devant nous,
lequel ayant comparu dans la presente maison, et apres qu'un chacun eu exposé
ses raisons et que le jugement fut rendu, il entendit que nousd(it)
com(missai)re subdelegué questionnames led(it) GIDES sur ce que sa fille estoit
passée au païs etranger a quoi led(it) GIDES repondit qu'il etoit vray que sa
fille estoit allée dans le païs etranger joindre son oncle et nousd(it)
comm(issair)e sub(dele)gué ayant alors demandé aud(it) GIDES s'il avoit eu une
permission ou un passeport pour la faire sortir, led(it) GIDES repondit qu'il
n'avoit pas cru cela necessaire ajoutant que l'un de ses fils estoit bien sorty
de meme, et qu'il estoit revenu en France sans qu'on luy eut fait aucun cas
estant actuellement a Paris aupres du Sr REY son oncle maitre d'hostel ches
mad(am)e de BOUVILLE, le deposant s'estant ensuite retiré ne fut pas ameme
d'entendre autre chose de notre conversa(tio)n avec led(it) GIDES, apres quoy
nousd(it) comm(issai)re subdelegué avoit fais faire lecture par notre greffier
aud(it) BORIE de tout ce dessus il y a persisté et signé
BORIE
CHAMBON sub(dele)gué
FRANCOIS gref(fier)
Avons ensuite mande venir Gabriel
PUCHEGUT valet de ville dud(it) uses auquel avons fait prester serment la mize
sur les Stes evangiles et interpellé de nous dire et declarer, s'il n'est pas
memoratif de la conference que nousd(it) comm(issai)re subdelegué eumes en la
presence avec le nommé GIDES du lieu de lussan a l'occasion de la sortie de sa
fille hors du royaume sans permission.
Led(it) PUCHEGUT par le serment qu'il
vient de preter nous a dit etre bien memoratif qu'environ ma my octobre
dernier, led(it) BORIE fermier du poids et courtage de cete ville nous ayant
porté plainte en qualité de lieutenant maire contre le nommé GIDES du lieu de
Lussan qui refutoit de payer le droit pour certaine quantité d'estame qu'il
avoit vendu; le deposant aurois eté chercher par notre ordre led(it) GIDES pour
l'entendre sur la plainte dud(it) BORIE, et après la decision de ce different
le deposant entendit que nousd(it) commissaire subdelegué demandions aud(it) ou
estoit allée sa fille a quoi led(it) GIDES repondit qu'elle estoit partie pour
aller au païs etranger voir un de ses oncles qui y est etably et alors
nousd(it) comm(issai)re subdelegué continuant d'interroger led(it) GIDES nous
lui demandames s'il avoit obtenu pour sa fille un passeport a quoi il repondit
que non et qu'il ne croyoit pas que cela fut necessaire mais parce qu nous lui
reprochions d'avoir confié sad(it) fille a des gens inconnus il repliqua qu'il
l'avoit remise a un honnete homme pour la conduire et que s'il ne l'avoit pas
connu tel il ne l'a lui auroit pas livrée, le deposant n'ayant pas entendu
nommer la personne a qui led(it) GIDES avoit confié sa fille. S'estant retiré
avant la fin de cete conversation apres quoy nousd(it) comm(issai)re subdelegué
avons fait faire lecture aud(it) PUCHEGUT par noster greffier, de tout le
contenu ci-dessus il ya persisté et n'a seu signer de ce interpellé.
CHAMBON sub(dele)gué
FRANCOIS gref(fier)
A uzes le 6 decembre 1745
Monseigneur
Pour etablir
la preuve du consentement que le nommé GIDE du lieu de Lussan a donné a la
sortie de sa fille hors du royaume, j'ay l'honneur de vous envoier, cy joint
une information sommaire de deux temoins, presens a ce qui se passa ches moi a
ce sujet: c'est la voye la plus sure que j'ay pû prendre pour vous assurer
positionnement de la verité d'un fait que led(it) GIDE a pris soin de cacher
dans la reponse qu'il preta devant moy le 21 du mois dernier.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur.
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M CHAMBON
Le 15 Xbre
1745
Sur l'enquete sommaire que vous m'aves
adresser M. le 6 de ce mois concernant l'evasion de la fille du Sr GIDE dud(it)
lieu de Lussan, j'ay rendu l'ord(onnan)ce ci jointe par laquelle j'ay
cond(amn)e en 6000tt d'amende, je vous prie de la luy faire signiffier et de
tenir la main a son execution.
LENAIN
Jean LENAIN chevalier baron d'Asfeld conseiller du Roy en ses conseils,
maitre des req(ue)tes ord(inai)res de son hostel, intendant de justice police
et des finances en la province de languedoc.
Veu l'article quatre de la declaration
du Roy du 16 may 1724 portant defenses a tous ses sujets N.C. d'envoyer elever
leurs enfant hors du roiaume a moins qu'il n'en ayent obtenu la permission de
sa M(ajes)te a peine en cas de contravention d'une amande qui sera reglée a
proportion des biens et facultes des peres et meres desd(its) enfans et qui
neanmoins ne pourront etre moindre que de la somme de six mille livres laquelle
sera continuée pour chaque année que lesd(its) enfans y demeureronten païs
etranger au prejudice desd(ites) ensemble les ordres du Roy avons adresses par
M. le comte de St FLORENTIN le 5 9bre dernier et enquete sommaire faite en
consequence de nos ordres par le(sieur) CHAMBON notre subdelegué a uzes le
quatre du present mois par laquelle il conste qu led(it) Estienne GIDES
religionnaire facturier du lieu de Lussan a envoyé Anne GIDES sa fille a Berlin
sans aucune permission.
Nous pour la contravention comise par
led(it) GIDES aux susd(ites) desfenses l'avons en conformité des ordres du Roy
avons adresses condemné et condemnons en six mille livres d'amande payable
entre les mains du Sr de LARROC receveur general des amandes prononcées contre
les N.C. de cete province huitaine après la signification de la pr(esen)te
ord(onnan)ce. A quoy faire led(it) GIDES sera contraint par etablissement de
garnison d'un cavalier de la marechaussée a raison de quatre livres par jour,
ordonnons qu'il sera tenu de representer lad(ite) Anne GIDES par devant led(it)
Sr CHAMBON nostre subdelegué dans trois mois pour tout delay, sous peine de
pareille amende et de plus grande peine s'il y echoit.
Enjoingnons aud(it) Sr CHAMBON de tenir
la main a l'execution de la presente ord(onnan)celaquelle sera leüe publiée et
affichée par tout ou besoin sera. Fait a Montpellier le dixieme decembre mil
sept cent quarante cinq.
Signé LENAIN
L'an mil sept cent quarante cinq et le
vingtdeuxieme jour du mois de decembre avant midy par moy Jean MERCIER huissier
au senechal d'uzès y h(abi)tant soub(sig)ne l'ordonn(an)ce __ _____ en ci
dessus a eté [inthimée] et signifiée a Sr Estienne GIDES facturier h(abi)tant
du lieu de Lussan par ____ luy meme trouvé fortuitement aud(it) uzes et a
ycelluy fait comman(demen)t d'y obeïr selon en la forme et teneur et a fin
qu'il ne l'ignore lui en ay laissé copie et de cet exploit _ fin de ce
MERCIER
A uzes le 24 decembre 1745
Monseigneur
Le nommé GIDE
du lieu de Lussan, porteur de la lettre que j'ay l'honneur de vous ecrire, va
se jetter a vos pieds pour implorer votre clemence sur la peine qu'il a
encourüe en fesant passer sa fille dans les pays etrangers; il est disposé a
faire toutes les soumissions que vous voudres exiger de luy
Plusieurs personnes de caractere et en
particulier mr TRINQUELAGUES sindic m'ont rendu de fort bons temoignages sur
son compte et c'est a leur sollicitation que j'ay l'honneur de vous rendre ce
qu'il m'est venu de leur part de plus avantageux sur les bonnes vies et mœurs
dud(it) GIDE, qui n'a commis cette faute que par pure ignorence et pour se
procurer des biens que son parent possede a Berlin et nullement pour se rendre
desobeissant envers le Roy ainsi que ces personnes me l'ont assuré
Je n'ay cependant pas laissé
Monseigneur que de lui faire signifier le 22 de ce mois votre ord(onnan)ce et
sur les ordres que vous m'en donneres, j'en pousuivray l'execution apres la
huitaine.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur.
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
A Monseigneur LENAIN
Intendant en la province du
Languedoc
Suplie
humblement Estienne GIDE cardeur de laine du lieu de Lussan diocese d'Uzès vous
remontre qu'il est tres pauvre et chargé d'une nombreuse famille; qu'il a un frere vieux et infirme
etably a Berlin depuis plus de quarante ans qui n'a point d'enfant et qui a des
biens considerables; il y a long temps qu'il solicite le supliant de luy en
envoyer un des siens a quoy il n'a jamais voulû consentir; Mais Anne GIDE sa
fille ainée, vivement sollicitée par son oncle de venir auprés de luy et voyant
l'opposition du supliant qu'elle fit ce voyage, prit le temps qu'il etoit
absent pour quitter la maison et aller a berlin joindre cet oncle, et quoy
qu'en cella le supliant ne soit dans aucun tort puisque lad(ite) Anne GIDE sa
fille a quitté sa maison sans son ordre et sa participation, qu'il voit avec
regret et avec beaucoup de chagrin que par une desobeissance outrée cette fille
a fait ce voyage; il a encore la douleur de voir que votre grandeur par son
jugement du 17eme du mois qui luy a esté signiffié le 22 suivant vous l'avez
condamné entre autre chose en une amande de six mille livres payable dans
huitaine, et a representer sa fille dans trois mois, quand a cette derniere
disposition le supliant pour y satisfaire a donné les ordres les plus pressents
pour faire revenir sa fille, mais quand a l'amande il doit etre de votre
justice et de votre charité de l'en decharger a quoy vous ne fairés Monseigneur
aucune difficulté s'il vous plait de conssiderer 1° que lad(ite) Anne GIDE est
allée a Berlin sans son ordre et sa participation, 2° que cette fille n'a pas
meme eu en veüe de vouloir desobeir aux ordres du Roy mais bien de se procurer
quelques biens de son oncle voyant le supliant son père hors d'estat de luy
donner aucun secours 3° qu'il est hors d'etat de payer cette amande etant comme
il l'a déjà observe extremmement pauvre, et enfin parcequ'il se donne tout les
soins possibles pour faire revenir sa fille sous les ordres et l'obeissance de
sa majesté, dans ces circonstances il a recours a votre grandeur
A ces cause veu la coppie de votre
jugement dud(it) jour 17 Xbre il vous plaira Monseigneur de vos graces
decharger le supliant de l'amande contre luy prononcée et en cas de difficulté
ordonner qu'il sera sursis a l'execution dud(it) jugement pour le payement de
lad(ite) amande pendant trois mois dans lequel delay il faira revenir sa fille,
conformement aud(it) jugement pour etre ensuite prononcé par votre grandeur sur
la decharge de lad(ite) amande et faire justice.
Nous soubsignes prieur, vicaire, juge,
consuls et principaux habitants du lieu de Lussan certifions a tous quil
appartiendra que les biens d'Estienne GIDE cardeur de laine dudit Lussan
constituent en la moitié d'une maison ou il habite, en trois petits cantons de
terre , vigne et un petit pré de la contenance dune emine le tout pouvant etre
de valeur d'environ 450tt certifions aussi que le dit GIDE fait carder et
paigner de laine une petite quantité dont il fait destame pour les fabriquans
en bas quil vend ensuite a Nismes ou a Uzes au moyen dequoy il fait subsister
sa famille composee d'une femme et de six enfants. Certifions de plus que
divers prieurs de Lussan a la personne desquels il a toujours été attaché lui
ont donné en afferme une portion de leur dixme pour l'aider a élever ses
enfants en foy de quoi nous l'avons fait et signé le present a Lussan le
huitieme janvier mil sept cent quarante six.
DEMASSIP prieur de Lussan ARMAND prieur de Valcroze compté de
Lussan
CASSAN vicaire de Lussan BRUGUIER
BONNET juge CAMROUX CROUZET
PRADE consul CHASTANIER ROUX
BRUGUIER REVERGAT ROSSIERE
BRUN GUIRAUD GAUSSEN
GUIRAUD GUEIDAN
M. CHAMBON
le 9 7bre 1746
vous avez connaissance M. de l'ord(onnan)ce par
laquelle j'ay cond'amn)é le 17 Xbre dernier le Me GIDES du lieu de Lussan en
6000tt d'amande pour avoir envoyé Anne GIDES sa fille a Berlin sans permission
avec injonction de vous representer cette fille dans trois mois sous peine de
pareille amande comme je n'ay eu aucune de vos nouvelles sur cette affaire je
vous prie de me marquer si le Me GIDES a executé mon ordonnan)ce.
LENAIN
A
uzés le 12 septembre 1746
Monseigneur
le nommé GIDES du lieu de Lussan qui auroit envoié sa
fille a Berlin sans permission ne me l'a point encore representée comme il
etoit enjoint par votre ordonnace du 17 Decembre dernier.
Dans
les differents avertissements que j'ay donné a ce particulier pour le presser
de rappeller sa fille il m'a toujours assuré qu'il n'y avoit pas de sa faute
dans le retardement que la difficulté des chemins en un tems de guerre et le
danger d'exposer une jeune fille dans un voiage de long cours,avoient arreté
l'execution de sa volonté; mais qu'avant la fin du mois d'octobre elle seroit
rendüe chez lui et qu'il ne manqueroit pas de me la representer: c'est sur ses
raisons Monseigneur que j'aurois differé de vous rendre compte de cette
affaire.
CHAMBON
A Monsieur
Monsieur Estienne GIDE
manufaturie a Lussan
par Uzes
a
Uzes
franco wesel
en
languedoc
Mon tres cher
frere
Je vient de
récévoir une lettre duzes mois d octobre dernier mais je doutte quelle soit de
vous par ce que ce nest pas ecrite du caractere de mon neveu votre fils et la
signature paroit un autre main et le sein et tel an autan de letre Estienne
GIDE vous me dites mavoir ecrit il y a deus mois au sujet de votre fille pour
la faire revenir che vous et par la presente vous voulés scavoir le sujet de
sont retardement cy elle est malade ou sy les guerres lon empechée pour malade
elle ne le pas grace a Dieu elle se porte bien par raport a la gerre ou le
bruit de guerre repandu dans cet pais de tout cote une fille prudante qui a de
la sagesse comme elle a noseroit sesposer a un cy lon voyage amoin de
rencontrer une ocasion favorable ce qui est fort dificile pour ne pas dire
impossible dans le temps present dalieur quand je lui diray de sen aller je
suis en droit de la faire quiter de ches moy et luy ordonner autant que je le
puis de retourner ches vous mais comme je nay pas un droit absolut de la faire
parvenir jusque che vous cy elle ne veut elle a de lage que les enfans peuvent
chercher ce qui leur convien le mieux pour leur etablissement selon leur
inclinaison daileurs lesperance quelle avet consu en sortant de France davoir
ma succetion voiant que son frere sen etoit retourné peut bien etre encore la
meme puis que je tire chaque jour sur ma fin et quelle espere de lavoir quand
il plaira a dieu me retirer de ce monde naiant pas de plus proche quelle mais
elle faira ce quelle voudra mais je ne me depouilleray pas dun bien que la
providence ma acorde avant le temps puis que jen ay besoint a lage avance ou je
suis voila ce que je puis vous en dire elle faira cet quelle voudra etant agée
est sa maitresse et je ne scaurai lui rien prescrire sy elle ne veut je suis
bien surpris que lon voudroit en France que de père produiroit des enfans quil
les ont quite malgre eux et sant leur [aveu] pour chercher leurs mieux ou par
caprice nous avons quantite de la junesse de ce pais qui son en France et autre
pais que leurs père ou meres souhaiteroit quils revinsent mais il set
contentent a leur ecrire ne pouvant les forcer a revenir sil ne veulent je vous
diray quil y a quelque temps que je me trouva a boire le caffet avec l homme de
chambre de Mr lanvoye de France et je luy raconte ce qui cete pase en France au
suge de ma niece votre fille Il en feu fort surpris disant qune fille est plus
inutille que utile a letat et autre chose au reste je vous diray que nous
porton bien dieu soit loue je soite que la presente vous trouve en parfaite
vous et toute votre famille que vous salueres de notre part de meme que tout
vos baufrere et belle sœurs
Et suis votre affetione frere
Teophile GIDE
A Berlin ce 12e 9bre 1746
Mon frere vous aures la bonte de vous
informer sy la femme de mr GUES marchand a uzes ?? ?? ????? et morte cette une
FOUCAR de nimes on a dit a son frere qui et icy quelle et morte sen enfan il
souhatere de scavoir comme elle a regle ses afaires et vous me feres plesir de
me le marque la prochaine fois que vous mecrires
Notre neveu MARTINENCHE vous fait bien
se compliment et vous prie de saluer ses frere de sapar de meme que ses oncle
MARTINACHE et DELOUZE et leur famille sy vous ales a nime vous salueres Andre
de sapar et vous lui dire quil set aquite de commission quil lavoit charge et
que sil aves seu son adresse lui aure ecrit.
Mon frere ne soyes pas fache sy je ne
vous ay pas ecrit par rapor a la recetion du vin que vous me fites le plaisir
de menvier je lay receu en son temps et fort bon don je vous suis bien oblige
si vous ment voulies faire un pareil envoit vous me feries pesir rt surtout sy
vous pouviez avoir 2 pice comme une que vous maviez envoie il y 2 an et marquer
T? et le autre a votre marque sy vous le pouves faire vous me marqueres dabort
ce qui vous aurat conte et je vous envoieray sito par une letre de change avec
ce que je vous suis redevable ancore je suis fache de navoir pas pu vous
lanvoier plutôt faute docazion vous faires bien nos compliment a notre sœur
ROUX de meme qua notre baufrere son mary vous lui dires que monr VALIS lui en
voiera set dont lui et redevable sito que locazion san presentera et moy meme
je tacheray de lui pouvoir faire tenir jan ay de ja la plus grose partie mr
VALIS ma charge de vous faire ses compliment a tous.
1 ligne non lisible: déchirure
Par de vers vous ?? monsieur et
mademoiselle LACROIS de nimes qui son arive jay il i a environ 15 jour vous
prie de faire de compliment a la veve de ROUX et quelle et bien fachée de ne
lavoir pas enbrasée avant de partir de meme que sa couzine Janeton "vous
la salueres ausy de notre pard de meme que monsieur PESCHAIRE et toute sa
famille.
M. CHAMBON
le 15 Xbre 1746
vous
m'avez marqué M. le 12 7bre dernier que le Sr GIDES du lieu Lussan avoit promis
de vous representer sa fille qu'il avoit envoyer a Berlin dans le courant du
mois d'8bre dernier; je vous prie de m'informer s'il y a satisfait.
LENAIN
A
uzés le 19 decembre 1746
Monseigneur
Je n'avois pas perdu de vüe les engagements que le
nommé GIDES du lieu de Lussan auroit pris pour representer dans le mois
d'octobre dernier sa fille qu'il anroit envoiée a Berlin: j'etois prêt de vous
informer de l'inexecution de sa promesse apres l'en avoir souvent prevenu, lors
qu'il m'a appoté la reponse qu'il a reçu de son frere en datte du 12 novembre
dernier, et que j'ay l'honneur Monseigneur de vous envoier cy joint qui justifie
de ses diligences pour rappeller sa fille laquelle paroit pas disposée a se
rendre aux instances reiterées de son pere qui m'a temoigné ressentir un vif
chagrin de sa desobeissance car voilà la troisieme reponse qu'il reçoit dans le
meme jour ce qui lui fait craindre que l'appat du bien de son oncle ne la
retienne dans ce paÿs la au lieu de venir le retirer de l'embaras ou sa sortie
du royaume l'a jetté, ne demandant pas mieux que d'avoir des expediens pour la
contraindre a revenir.
CHAMBON
M.
CHAMBON
Le
23 Xbre 1746
J'ay veu M. la lettre que vous aves pris le peine de
m'ecrire le 19 de ce mois, et par celle qui y etoient jointe du frere du Me
GIDES que sa fille n'est point dans le dessin de revenir dans le royaume, comme
ce n'est que sur la promesse qu'il avoit faite de representer cette fille que
j'ay suspendu l'effet de l'ord(onna)ceque j'ay rendüe contre luy, je vous prie
de la faire executer sans menagement au moment que vous recevres cette lettre,
au surplus il est inutile que Me GIDES s'excuse sur l'impossibilité ou il ou il
est de faire revenir sa fille, parce que s'il n'etoit pas sur de son retour, il
ne devoit pas la faire partir sans perm(issi)on.
LENAIN
A uzes le 26 decembre 1746
Monseigneur
Le nommé GIDES
du lieu de Lussan auquel je manday au moment que j'eus reçu la lettre qu vous
m'avait fait l'honneur de m'ecrire le 23 de ce mois qu'il eut a satisfaire a
l'ord(onnan)ce que vous avies rendue conter lui le 17 decembre de l'année
derniere et qui lui fut signifiée le 22 du meme mois sans quoi j'allois lui
envier ______ de la marechaussée pour l'en contraindre, sur quoy il s'est
presenté devant moi ce jourd'hui et m'a declaré qu'il se rendoit a montpellier
pour y satisfaire me priant de ne point envoier chez lui la garnison dont il
croit menacé, sur quoi j'ay suspendu toute execution.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur.
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. CHAMBON
Le Me GIDES de
Lussan m'a remis M. le lettre que vous aves pris le peine de m'ecrire le 26 du
mois d(ernie)r je veux bien luy accorder encore un delay de trois mois pour luy
facilité les moyens de faire revenir sa fille de Berlin, mais faites luy
entendre s'il vous plait que s'il ne me justifie dans ce delay du retour de sa
fille je le feray metre en prison jusqu'à ce qu'il ait payé l'amende de 6000tt
que j'ay prononcée contre luy
LENAIN
A paris le 8 j(anvi)er
Oseray me
flatter Monsieur que ma recommandation vous voudres bien accorder au nommé GIDE
marchand fabriquant une diminution de l'amende a laquelle vous l'aves comdamné
pour avoir fait sortir sa fille du royaume il l'auroit envoyee a un de ces
freres qu'il l'auroit demander et dont il doit heritter mais il est tout pres
d'executer vos ordres pour la faire revenir, mais come il y a 4 cent lieus de
Berlin il vous suplie de voulloire bien luy accorder un plus long dellay j'ose
me flatter que s'il est possible meme qu'il ne paye rien come il n'a fait cette
faute que par ignorance de l'ordonnance cous voudres bien luy faire grace, il est
frere de mon maistre d'hotel qu'il y a lontems qui est dans la maison et a qui
j'ay fait espere quent faveur de l'ancienne conn____ vous accorderes quelques
choses a mes instances, mr PORTAIL qui arrive dans ce moment me charge de vous
dire bien des choses de ma part et ce joint a moy pour ma sollicittation, aite
vous perdu pour toujours et vos ami ne peuvent ils esperer de vous revoir
bientost dans ce pays cy en mon particulier je souhaite fort que vous soyer
tenter de les venir voir je me flatterois d'en proffiter, j'ay l'honneur
d'estre Monsieur vostre tres humble et tres obeissante servante
Ch de BOUVILLE
Mad(am)e de BOUVILLE
Je n'avais pas
perdu de vûe Mad(am)e l'interet qu vous m'aves temoigné de prendre au Me GIDE
du lieu de Lussan dont la fille est passe a Berlin sans permission et je luy ay
accordé avec plaisir tous les delays qu'il a demandés pour la faire revenir par
rapport a la protection dont vous voulés bien l'honnorer je feray suspendre
encore comme vous le desirés pend(an)t quatre mois les poursuites qu'on doit
faire contre luy, afin de luy donner le temps de faire revenir sa fille, il est
indiferent qu'elle revienne a Paris ou en Lang(uedo)c mais il est indispensable
qu'elle rentre dans le royaume. Je seray toujours egalement charmé des occasions
ou je pourray vous donner des preuves de devoue(men)t et un respect infiny avec
lequel j'ay l'honneur d'estre Mad(am)e.
A paris le 8 mars
Permetté moy
Monsieur d'implorer encore vos bontés en faveur du GIDE je say qu'il c'etoit
engagé de bonne foy a faire revenir sa fille aupres de luy come vous luy avié
ordonné, cette fille est majeur, et ce trouvant aupres d'un oncle dont elle
attent une succession considerable, quelque chose que l'on ait fait pour
l'engager a remplir les engagements de ses parants, elle n'a pas vollu
entendre, on travaille meme a paris pour l'y attirer, elle a un frere qui a
demeuré chés moy et qui a fait abjuration il y a quelques mois, peut etre a la
fin ce laissera t'elle persuader mais la grace que je vous demende aujourduy c'est
d'empecher les poursuites que l'on fait contre le père qui est un homme agé
chargé de 7 enfants et qui ne peut rien malgré son autorité sur sa fille, je
say que les 3 mois que vous avés prescrit pour son retour sont pres de se
d'expirer, je vous demende encore du répit car je n'ose vous en demander
daventage, mais si il etoit possible d'obtenir que vous voullussié bien
assoupir cette affaire je vous en auroi une obligation proportionné aus service
que vous vous vouderé bien me rendre dans cette occasion, et elle seroit bien
sincere j'ay l'honneur d'estre Monsieur vostre tres humble et tres obeissante
servante Ch de BOUVILLE
A paris le 18 mars
Je ne sçaurois
refuser de vous presenter monsieur ce mémoire, je [desire] fort qu'il vous soit
possible d'avoir compassion de ce pauvre homme, je connoit votre justice et
votre bon cœur pour les malheureux, dieu veuille que ma demande et mes desirs
soient selon la justice
Je vous honnore infiniment monsieur et
je suis tres parfaitement votre tres humble et tres obeissante servante
Mémoire
Estienne GIDE
de Lussan en Languedoc chargé de 7 enfants qu'il fait subsister avec peine de
son travail n'ayant pas 500tt de bien fonds, et depuis longtems un frere etably
a Berlin en Prusse où il a fait une espece de fortune, fort agé, incommodé et
sans enfants ce qui a été cause qu'une des filles du supliant agée de plus de
25 ans s'est rendüe auprès de son oncle a Berlin pour tacher de proffiter de sa
succession.
Elle a peine arrivée a Berlin, que
monseigneur l'intendant de Languedoc rendit une ordonnance qui condamne le
supliant en 6000tt d'amende sous pretexte d'avoir laissé sortir sa fille du
royaume sans permission jusqu'au paiement de laquelle il auroit chez luy vu
garde de Mareschaussée a raison de 4tt par jour.
Le supliant se rendit auprés de
m(onsei)g(eu)r l'intendant luy exposa sa misere et les motifs de sa fille sur
ses representations l'amende de 6000tt a été reduite a 200tt et demeura chargé
de faire revenir sa fille.
Le supliant a paié les 200tt mais il
luy a été impossible de faire revenir sa fille quoy qu'il a été ecrit et
communiqué a son frere l'ordre qu'il auvoit et les peines qui devoient suivre
l'inexecution de cet ordre.
Le supliant a communiqué au subdelegué
de m(onsei)g(eu)r l'intendant la reponse se son frere et les demarches qu'il
auroit fait pour faire revenir sa fille et qui etant parvenu a sa connaissance
il a ordonné l'execution de son ordonnance et condamné le supliant a payer les
6000tt y contenu.
Sur la representation du supliant de
l'impossibilité de faire revenir sa fille m(onsei)g(eu)r l'intendant luy a
accordé 3 mois de delay pour la faire revenir sous peine de prison. Dans cette
triste situation le supliant resident dans un village de province qui ignore si
sa fille avoit besoin d'une permission pour sortir du Royaume chargé de famille
qu'il est hors d'etat d'entretenir, semble n'etre pas dans le cas précis de
l'ordonnance du Roy qui porte peine de 6000tt d'amende dans le cas ou les
parens envoyent leurs enfants dans les paÿs etrangers pour y etre elevés, et
que c'est icy une fille elevée en France agée de plus de 25 ans qui sort du
Royaume de son propre mouvement qui n'a aucun bien a esperer de son père et qui
trouve une fortune audessus de ses esperances.
Le supliant implore la protection de
Monseigneur l'intendant pour qu'il luy plaise de decharger de l'amende de
6000tt eu egard a ce qu'il a paié celle de 200tt a quoy elle avoit été reduite,
qu'il n'est pas le maitre de faire revenir sa fille et qu'il est chargé d'une
nombreuse famille qui ne subsiste que de son travail.
A uzes le 22 mars 1747
Monseigneur
Le nommé GIDES
du lieu de Lussan auquel vous accordates le 4 janvier dernier un delay de trois
mois pour lui faciliter les moiens de faire revenir sa fille de Berlin est venu
me representer que quoi qu'il ait ecrit plusieurs lettres tres pressentes a sa
fille il n'en a cependant encore reçu aucune reponse ce qui lui fait craindre
de ne pouvoir la representer dans le tems prescrit en sorte qu'il demande,
Monseigneur, un renouvelement de delay se persuadant que sa fille qui n'a sans
doute pû s'exposer dans un voiage de long cours en tems d'hiver profiter
infailliblement de la belle saison pour se rendre aupres de lui suivant les
ordres qu'il lui en a tres expressement donnés et qu'il reitere de nouveau
c'est sur quoi Monseigneur j'executeray les ordres que vous jugerez a propos de
me donner.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
Le 31 mars 1747
Lors que j'ay
receu M. la lettre que vous aves pris la peine de m'ecrire le 22 de ce mois
j'avais accordé un nouveau delay de quatre mois au Me GIDE de Lussan faciliter
les moyens de faire revenir sa fille de Berlin ainsy je vous prie de faire
suspendre toutes poursuites pendant ce temps la.
Mad(am)e la mareschalle de GRAMONT
A Paris
Le 31 mars 1747
Mad(am)e
J'ay receu
avec la lettre que vous m'aves f(ait ) l'h(onneur) de m'ecrire le 18 de ce
mois, le memoire qui vous a eté remis au nom du Me GIDES du lieu de Lussan dont
la fille est passee a Berlin sans p(ermissi)on j'ay déjà accordé plusieurs
delays a ce particulier depuis la cond(amnati)on que j'ay prononcee contre luy,
afin de luy faciliter les moyens de faire revenir sa fille, et j'ay donné ordre
depuis quelques jours de suspendre encore pendant quatre mois toutes poursuites
dans la meme vüe, ainsy j'ay prevenu Mad(am)e ce que vous me temoignés [devoir]
je seray toujours egalement charmé de concourir a ce qui pourra vous etre agreable
et vous marquer le respect infiny avec lequel j'ay l'h(onneur) d'estre Mad(am)e
LENAIN
A Paris le 19 avril 1747
Monsieur
Je ne puis me
dispenser d'avoir l'honneur de vous écrire pour vous suplier de vouloir bien
faire cesser les poursuites qui sont faites en vertu d'une ordonnance rendüe
par vous Monsieur, contre le Sr Etienne GIDE de Lussan pour raison de ce que sa
fille sans permission c'est rendue auprés de son oncle qui est à Berlin pour
tacher de profiter de sa succession.
Vous voulez Monsieur que le Sr GIDES
fasse revenir en France, la misere dans laquelle il se trouve et
l'impossibilité où il est d'obliger sa fille de se priver par son retour aupres
de lui des seuls avantages qu'elle peut esperer le mettent dans une
satisfaction si digne de clemence que j'ose esperer que vous voudrez bien y
avoir egard et le laisser tranquille.
Je vous auray Monsieur, une obligation
particuliere des egards que vous voudrez bien avoir pour ce que j'ay l'honneur
de vous demander et je vous suplie de me croire avec un attachement respectueux
Monsieur
Votre très humble et tres obeissant
serviteur
Le baron le CHAMBIER
M. le comte de St FLORENTIN
Le 3 may 1747
J'eus
l'h(onneur) de vous informer le 27 8bre 1745 que le Me GIDES relig(ionai)re du
lieu de Lussan au dioceze d'uzés avoit envoyé sans permission une de ses filles
a Berlin pour y voir un de ses parens dont il espere la succession et qu'il y
avoit envoyé auparavant aussy sans passeport un de ses fils dans la meme
intention lequel est revenu en France et s'est arreté a Paris vous me fites
l'h(onneur) de me marquer le 5 9bre suivant de contraindre ce particulier par
les voyes prescrites par les edits et declara(ti)on a faire revenir sa fille et
que lorsque pareil cas se presenteroit et que les juges ordinnaires garderoient
le silence l'intention et sa majesté etoit que je vous en rendis compte afin
que vous puissiés me dresser ses ordres je rendis en conseq(en)ce le 17
decembre de la meme année une ordonn(an)ce par laquelle je condanay le Me GIDE
conformem(en)t a l'article 4 de la declaration du Roy du 14 may 1724 en six
mille livres d'amende avec injonction de representer sa fille dans trois mois
ce particulier a fait dans le tems des diligences pour faire revenir sa fille
mais inutillement ses parens dont il attend des biens considerables, la
retiennent auprés d'eux et j'ay eté obligé de moderer a 200tt l'amende de
6000tt que j'avois prononcé contre luy par rapport a sa misere et condition
neanmoins qu'il feroit toujours revenir sa fille sans quoy la moderation seroit
nulle.
Le Sr GIDES a fait des nouvelles
tentatives pour obliger sa fille a rentrer dans le royaume, je luy ay accordé
en differens tems des delays a cet effet, mais il n'a pu encore y reussir, il
est fortement protegé par plusieurs personnes de considera(ti)on et entre
autres par M. le Baron le CHAMBRIER ministre du Roy de Prusse, qui m'a fait
l'h(onneur) de m('ecri)re en sa faveur la lettre dont la copie est cy jointe,
par laquelle vous verrés M. qu'il desire qu'on laisse ce relig(ionai)re tranquile,
je luy marque une reponse que je ne puis rien a ce sujet et qu'il doit
s'adresser a vous, ainsy M. j'attendray que vous vouliés bien me marquer vos
intentions a cet egard. J'ay l'h(onneur)
LENAIN
M. Le Baron le CHAMBRIER
Ministre plenipotentiaire du Roy
de Prusse a Paris
le 3 may 1747
Monsieur
J'ay recu la
lettre que vous m'aves fait l'honneur de m'ecrire le 19 du mois dernier en
faveur du Sr GIDE du lieu de Lussan dont la fille est passee a Berlin sans
perm(issi)on j'ay déjà accordé plusieurs delays a ce particulier, depuis la
cond(amnati)on que j'ay prononcee contre luy a fin de luy faciliter les moyens
de faire revenir sa fille et j'ay donné ordre de puis peu de temps de suspendre
encore pendant 4 mois toutes poursuites dans la meme vüe, mais il ne depend pas
de moy M. de le dispenser entierrement d'obliger sa fille a rentrer dans le
royaume c'est a M. Le Comte de St FLORENTIN qu'il doit faire ses
representa(ti)ons a ce sujet et je ne puis qu'executer les ordres que ce
ministre jugera propos de me donner.
Je vous supplie M. d'etre persuadé du
desir sincere que j'auray toujours de concourir a ce qui pourra vous etre
agreable, et vous marquer le respect avec lequel j'ay l'honneur d'etre.
LENAIN
A Versailles
le 11 mai 1747
Le Sr GIDES,
Monsieur, ne mérite aucune faveur il est coupable d'une double contravention
aux ordonnances puisqu'il a en differens tems fait passer deux de ses enfans en
pays étranger. Il ne seroit pas aujourd'hui dans l'impossibilité où il est de
faire revenir sa fille de Berlin s'il ne l'y avoit pas envoyée. Je ne suis pas
d'ailleurs bien convaincu de cette impossibilité et enfin la condescend(an)ce
dont on useroit à son égard tireroit trop à conséquence, et il n'est pas moins
de l'intérêt du Roi de sevir contre ceux qui lui feront perdre des sujets,
qu'il est de l'intérêt des puissances étrangères de conserver ces mêmes sujets et d'assurer l'impunité à ceux qui les
leur procurent il est donc nécessaire que vous n'ayez aucun management pour le
Sr GIDES je ne sait même si le Roi aprouveroit la modération d'amande que vous
lui avez accordée puisque non seulement l'article 4 de la déclaration de 1724
ne laisse pas l'amande à l'arbitrage des juges au dessous de 6000tt mais encore
qu'il ordonne que cette amande sera continuée par chacune des années pendant
lesquelles les enfants demeureront en pays étranger cependant comme le Sr GIDES
vous trouvant inflexible pourroit penser à se retirer auprés de sa famille à
Berlin, vous sentez qu'il est essentiel de veiller sur ses demarches, et je
croit inutile de vous le recommander.
On ne peut, Monsieur, vous honorer plus
parfaitement que je le fait.
ST FLORENTIN
M. CHAMBON
Le 21 mai 1747
Je me propose
M. d'expedier incessam(ent) des ordres pour faire executer les cond(amnati)ons
que j'ay prononcees contre le Me GIDES de Lussan et l'obliger a faire revenir
sa fille de Berlin comme la rigueur avec laquelle ce particulier soit traité,
pourroit l'engager a se retirer aupres de sa famille a Berlin, je vous prie de
faire veiller secretem(en)t sur sa demanche et de prendre des mesures pour
eviter son evasion.
LENAIN
M. le comte de St FLORENTIN
Le 22 may 1747
En consequence
de la lettre que vous f(ait) l'h(onneur) de m'ecrire le 11 de ce mois je feray
executer les cond(amnati)ons que j'ay prononcées contre le nommé GIDES du lieu
de Lussan, pour l'obliger a faire revenir sa fille de Berlin, et je feray en
meme temps veiller sur ses demarches, afin d'eviter qu'il ne sorte luy meme du
royaume j'ay l'h(onneur)
LENAIN
Mad(am)e la mareschale de GRAMONT
En son hotel a
Mad(am)e
Le 22 mai 1747
Depuis la
lettre que j'ay eu l'h(onneur) de vous ecrire le 31 mars dernier concern(ant)
le Me GIDES du lieu de Lussan dont la fille est passee a Berlin sans
p(ermissi)on j'ay recu des ordres de M. le C(onseille)r de St FLORENTIN pour
faire executer les cond(amnations) que j'ay prononcees contre ce particulier et
l'obliger a la rigueur a faire revenir sa fille je vous supplie Mad(am)e de
vouloir bien luy faire scavoir qu'il se mette promptement en regle a ce sujet
parce que les ordres du ministre etant des plus precis, je ne puis point me
dispenser d'en suivre l'execution et j'en suis tres faché par rapport a la
protection dont vous voules bien l'honnorer
J'ay l'h(onneur) d'etre avec un respect
infiny Mad(am)e
LENAIN
Idem a Mad(am)e de BOUVILLE en mettant Mad(am)e
dans la ligne et [disant] dans le
cours du mois de mars dernier
A uzés le 24 may 1747
Monseigneur
Quoi qu'il
n'ait pas lieu de craindre l'evasion du Me GIDES du lieu de lussan, contre
lequel vous vous proposés d'expedier incessement des ordres pour faire executer
les condamnations que vous avés prononcées contre lui et l'obliger a faire
revenir sa fille de Berlin, je feray cependant veiller de pres sur ses
demarches et je suivray en tout vos intentions. J'auray pourtant l'honneur de
[vous] observer, Monseigneur, que le particulier est encore dans le delay des
quatre mois que vous voulutes bien lui accorder le 31 mars dernier pour lui
facilité les moiens de faire revenir sa fille.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
A Paris le 30
may 1747
Lorsque vous
me fites l'honneur, Madame de me parler en faveur du nommé GIDES j'eûs celuy de
vous répondre que j'avois écrit à M. l'Intend(en)t pour desaprouver la
moderation qu'il luy avoit accordée; mais puisque cela a été fait, qu'il
falloit du moins luy faire payer les 200tt à quoy l'amende avoit été réduite,
et que nous verrions par la suite suivant les mouvements qu'il se donneroit
pour faire revenir sa fille, si on pourroit uses d'indulgence à son égard. M.
CHAMBRIER m'ayant donné depuis un nouveau mémoire en sa faveur, j'en ay rendû
compte au Roy et sa M(ajes)té instruite des mouvements des religionnaires, et
de ce que plusieurs sont même dans le dessein de passer en païs etranger, ou
favorisent l'evasion de leurs enfants juge à propos que l'on fasse quelques
exemples; ainsy il m'est impossible, malgré le desir que j'auroit de faire ce
que vous souhaittés de pouvoir diminuer la peine que led(it) GIDES a encourüe
j'ay l'honneur d'etre avec respect, Madame, vôtre très humble et très obeissant
serviteur.
STFLORENTIN
A paris le 1er juin
Je suis bien
sensible Monsieur a la marque d'attention dont vous avé bien voullu montrer en
ne vollant rien faire au nommé GIDES sans m'en avertir sachent que je le
protegois sur vostre lettre j'allay trouver Mr de St FLORENTIN qui [en
n'evitte] me marquer estre dans l'atention de ne pas en agir a la rigueur, je
me trompe c'etoit avent votre lettre reçu que j'y allay, parce qu'un des enfans
du nommé GIDES qui est a Paris vint me trouver pour me dire que vous allié
mettre son père en prison, ayant donc recu vostre lettre depuis ma visite a Mr
de St FLORENTIN je luy [ecrivis] pour luy demander en grace de vous prier de ne
point porsuivre ses miserables, et je joint issy sa reponse que je ne trouve
pas trop [charitable] pour moy je croy qu'il entent faire payer les 200tt a cet
homme qu'il croy qu'il n'a pas encore acquitté, enfin Monsieur vous aite juste
et de plus obligent [issy] je m'en raporte a tout ce que vous feré, une des
inquittudes du ministre est que cet homme ne passe luy meme dans le païs
etranger, je l'ay rassuray la dessus, et je suis persuadé que malgré tout ce
qu'il vous a mendé je vous en trouve quel qu'autre sur lequel on pû faire
l'exemple qu'il [desire] il ne trouveroit pas mauvais, j'ay L'honneur d'estre
Monsieur votre tres humble et tres obeissante servante. Ch de BOUVILLE
Mad(am)e de BOUVILLE M. de requetes
En son hotel a PARIS
Le 9 juin
1747,
J'ay recu
Mad(am)e avec la lettre que vous m'aves fait l'honneur de m'ecrire le 1er
de ce mois, celle que M. le comte de St FLORENTIN vous a adressee concernant le
Me GIDES du lieu de Lussan; celle que j'ay recüe de la part de ce ministre pour
le meme sujet s'explique plus clairement puisqu'il me mande precisement de la
part du Roy de faire les poursuites a la rigueur, contre ce relig(ionnai)re
ainsy Mad(am)e je ne puis me dispenser d'honnorer ces ordres je me flate
cepend(an)t que vous ne doutés point de l'envie que j'aurois de vous marquer
dans cette occasion ma bonne volonté pour ce qui peut vous plaire et vous
donner des nouvelles preuve du respect avec lequel j'ay l'honneur d'etre
Mad(am)e
LENAIN
A uzés le 16 juin 1747
Monseigneur
Le Me GIDES
religionnaire du lieu de Lussan qui avoit fait passer une de ses filles dans le
paÿs etranger m'a donné avis qu'elle revenoit, et qu'il esperoit de la
representer dans le courant du mois prochain, il me prie en meme tems de vous
faire connoitre? Monseigneur, la sincerité de ses demarches pour que dans le
cas ou le dernier delay que vous voulates bien lui accorder fut expiré avant le
retour de sa fille vous voulies bien encore le lui prolonger jusqu'a la fin du
mois de juillet prochain.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
Guÿ Louis Henrÿ marquis de
Valory Marëchal des camps et armées du
Roy, commandeur de l'ordre Royal et
Militaire de St Louis, Gouverneur de
Rüe
Envoyé extraord(inai)re et ministre
plenipotentiaire
De sa Majesté tres chretienne à la cour
de
Prusse.
Nous
certifions à tous qu'il appartiendra que la nommée Anne GIDE native de Lussan
dioceze d'Uses s'est disposée a obeir à l'ordre que luy a donné son père de
retourner en France; mais que des incommodités réelles, ainsi que des secours
necessaires pour faire le voiage, l'en ont empêché jusqu'au 20 du present mois
de juillet 1747, qu'elle m'a assuré devoir se mettre en route, en consequence
prians Mr l'Intendant de Languedoc de vouloir avoir égard au present certificat
que nous n'avons pû réfuses à la sus nommée, pour luy servir en ce que de
besoin est; en foy de quoy nous avons signé le present de notre main, fait
apposer le cachet de nos armes et contre signer par l'un de nos secretaires à
berlin ce 8eme juillet 1747
VALORY
A uzés le 28 juillet 1747
Monseigneur
Le Me GIDES du
lieu de Lussan dont la fille etoit sortie du Royaume sans permission, m'a fait
remettre le certificat que j'ay l'honneur de vous envoier cy joint et qui vous
est adressé par M. de VALORY envoié extraordinaire a la cour de Prusse: GIDES
se persuade que vous voudrez bien y avoir egard et que vous ne prononceres pas
contre lui, Monseigneur, les peines qu'il pourroit avoir encourües par le
retardement du retour de sa fille, qui a de justes raisons pour differer son
depart.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. CHAMBON
Le 31 juillet
1747
J'ay receu M.
avec la lettre que vous aves pris la peine de m'ecrire le 28 de ce mois, le
certificat que M. de VALORY a donné a la fille deu Me GIDES par lequel il
parroit qu'elle se dispose a revenir dans le royaume, je suspendray en
conseq(uen)ce l'exp(editi)on des ordres que je me proposois de donner contre
son père mais je vous prie d'avoir attention de m'informer de l'arrivee de
cette fille au lieu de Lussan
LENAIN
Lussan Mr Estienne GIDE.
Strasbourg ce 12 aoust 1747
Monsieur
Mademoiselle
GIDE votre fille est arrivée hier en cette ville par le chariot de Poste, ____
d'un passeport de Mr de VALLORY ministre de France a Berlin, qu'on a fait metre
la datte a la chancellerie de cette ville, elle part mardy mattin pour Paris
par le carosse, comme elle nous a [ette] recommandé de Berlin, elle nous prie
de vous le marquer, elle ce porte bien et nous charge de bien et compliment et
salutation pour la maison en quoy nous n'avons voullue manquer et de vous
assurer que nous sommes,
Monsieur
Vostre humble
M??ll??t BRAUN
Elle vous prie
de luy escrire chez son oncle a Paris, afin qu'elle trouve de vos nouvelles a
son arrivée a PARIS
A uzés le 28 aoust 1747
Monseigneur
J'ay l'honneur
de vous envoier cy joint une lettre que le Me GIDE du lieu de Lussan m'a fait
remettre, par laquelle il paroit que sa fille qui auroit passé sans permission
dans les pays etrangers est de retour en France; et qu'elle va a paris, ou l'on
m'a donné avis quelle feroit quelque sejour aupres d'un de ses oncles qui y est
etabli.
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. le Comte de St FLORENTIN
Le 1er 7bre
1747
Sur le compte
que j'eus l'honneur de vous rendre le 3 may dernier d'une lettre que M. le
Baron le CHAMBRIER ministre du Roy de Prusse m'avoit ecritte pour demander de
ne faire aucune poursuite pour obliger le né GIDES du lieu de Lussan d(ioce)ze
d'uzés a faire revenir sa fille de Berlin ou il l'avoit envoyée sans p(ermissi)on,
vous m'avés marqué le 11 de même mois que ce particulier ne meritoit point de
faveur et qu'il etoit necess(ai)re que je n'eux aucun menagen(en)t pour luy, je
luy ay fait scavoir en conseq(uen)ce vos intentions, sur quoy il m'a demandé un
nouveau delay poue faire revenir sa fille, je n'ay pas crû devoir le luy
refuser pour la d(ernie)re fois et il vient de me justiffiee que sa fille est
arrivée le 11 du mois d(erni)er a Strasbourg munie d'un passeport de M. de
VALORY, et qu'elle a deub partir le 15 de la même ville pour se rendre a Paris
ou elle doit faire quelque sejour auprés d'un de ses oncles qui y est etably.
J'ay l'honneur.
LENAIN
A Versailles le 12 7bre 1747
J'ay reçû,
Monsieur, la lettre par laquelle vous m'informez du retour de
On ne peut, Monsieur, vous honorer plus
parfaitement que je le fais
STFLORENTIN
M. CHAMBON
Le 20 7bre
1747
Il est
necessaire M. que je sois informé du nom et de la demeure du PARENT chez lequel
la fille du Sr GIDES de Lussan doit séjouner a Paris. Je vous prie de prendre
promptement ces eclaicissem(ent)s et de m'en faire part.
LENAIN
A uzés le 25 septembre 1747
Monseigneur
Consequemment
a la lettre que vous m'avés fait l'honneur de m'ecrire le 20 de ce mois, j'ay
celui de vous informer que la fille du Me GIDES doit sejouner a Paris ches le
Sr REY son oncle, maitre d'hotel de Mme de BOUVILLE conseillere d'etat
demeurant dans l'ille St Louis: et au cas cette Dame ne fut point encore de
retour de ses terres, la fille de GIDES doit se rendre ches le Sr VESON
marchand epicier rüe montmartre pres le grand egout
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. le Comte de St FLORENTIN
Le 29 7bre
1747
En consequence
de la lettre que vous m'avés fait l'honneur de m'ecrire le 12 de ce mois je me
suis informé du nom de la demeure du parent chés lequel la fille du Sr GIDE qui
est revenüe en France, doit sejourner a Paris, elle doit se rendre auprés du Sr
REY son oncle Mr d'hotel de madame de BOUVILLE maitresse des requetes demeurant
dans l'ille St Louis et au cas que cette Dame ne soit point de retour de sa
campagne, la née GIDES doit loger chés le Sr VESON mar(chan)t epicier rüe
montmartre, prés le grand egout. J'ay l'honneur
LENAIN
A uzés le 11 octobre 1747
Monseigneur
J'ay l'honneur
de vous informer que la fille du né GIDES du lieu de Lussan qui etoit sortie du
Royaume sans permission s'est enfin rendüe ches son père ou M. le Comte de St
Florentin auquel elle a été presentée en arrivant a Paris, lui a ordonné de se
retirer
J'ay l'honneur d'etre avec un tres
profond respect.
Monseigneur
Votre tres
humble et tres
Obeissant
serviteur
CHAMBON
M. le Comte de St FLORENTIN
Le 16 8bre
1747
Depuis la
lettre que j'ay eu l'honneur de vous ecrire le 29 du mois d(erni)er pour vous
informer du nom et de la demeure du parent ches lequel la fille du Sr GIDES
devoit sejourner a Paris, j'apprends que cette fille s'est rendüe en
conseq(uen)ce de vos ordres au lieu de Lussan ches son père et qu'elle s'est
presentée devant mon subdelegué J'ay l'honneur M. de vous rendre compte
Et celuy d'etre
LENAIN
Estienne GIDE cardeur de laine du lieu
de Lussan se jette a vos pieds et prend la liberté de vous represante qu'il n'a
pas tenû a luy que l'ordre que vous avés donné pour qu'il fasse revenir sa
fille du pays etranger n'ait été executé il a ecrit plusieurs fois fois a son
frere a Berlin aupres duquel elle estoit allée dans la vüe de succeder aux
biens qu'il laissera n'ayant point d'enfants et estant vieux et infirme, mais
le grand eloignement et les dangers pour une fille dans un temps de guerre ont
retardé l'éxecution de votre ordre, le supp(lian)t va redouble ses dilligences
pour le remplir incessament il a payé l'amande a laquelle il a été condamné il
vous supplie Monseigneur de luy accorder un delay tel que vous jugerés
convenable eû egard a la sazon, à l'eloignement et à la guerre et en attendant
il espere de votre charité que vous ordonnerés que la garnison qu'il a
actuellement chés luy sera ôtée et qu'il ne sera pas exposé à de peines et à
des frais qu'il est bien eloigné d'étre en etat de supporter
Xavier GIDE
Xavier Gide, fils de Etienne et Marie REY(NE). Né à Lussan le 21
février 1737.
Il
est marié à Pernette louise GERVAIS.
On
retrouve Xavier GIDE à Paris le 25 mai 1761, son frère Etienne en fait son
procureur: "[….]auquel il donne
pouvoir de pour luy et en son nom recevoir les arreages echus et a echoir des
rentes viagères sur les revenus du REY [….]" ce REY est probablement leur
oncle.
Il
y est dit horloger.
De 1787 à 1791, Xavier GIDE a été associé à Abraham Louis BREGUET,
célèbre horloger et inventeur de montres. Breguet qui avait créé en 1786 les
montres à mouvement perpétuel avait besoin de capitaux pour faire face à son
expansion (le prix de revient pour la fabrication de ses montres était très
élevé). L'entreprise de BREGUET[18]
était située quai des Morfondus, aujourd'hui Quai de l'Horloge.
Xavier GIDE, apporta
L'entreprise eu du mal à prendre de l'expansion : ainsi en 1791, sur 33 montres
à mouvement perpétuel fabriquées, seules 6 seront vendues. Apparemment, Bréguet
passait beaucoup de temps à vendre ses horloges auprès de l'aristocratie et ce,
au détriment de la fabrication. Il était déjà très connu et ses horloges et
montres étaient très recherchées. L'association ne dura pas les six années
prévues et pris fin en 1791. Les caractères de BREGUET et de Xavier GIDE
étaient trop opposés ainsi que leurs convictions politiques. Xavier GIDE était
membre de la société "Les amis de
Ils
habitaient au 65, quai des Morfondus avec son fils Pierre Xavier.
En 1794,
au mariage de son fils, Pierre Xavier, Xavier GIDE est dit Inspecteur de
Subsistances à l'Armée des Alpes.
En
avril, mai 1796, il s'associe avec 9 "négociants tous habitant de Nismes" pour
soumissionner aux ventes des biens nationaux ou d'émigrés. Le 25 germinal an 6
(14 avril 1798), ils se repartiront les biens ainsi acquis, acte devant M°
Darlhac notaire à Nîmes. A cette date Xavier GIDE habite Paris section de
l'unité rue de Thionville.
Sa petite fille Félicité, fille
de Pierre Xavier, meurt chez lui, à Bernis (30) le 6 thermidor an 6 (24 juillet
1798) elle est âgée de 15 mois.
Le 8
juin 1810, Xavier et son épouse, pour le remboursement d'un prêt de 6000 Frs,
font une rente de 600 Frs par an à Demoiselle Marie GIDE leur nièce majeure
habitant Genève, probablement fille de Théophile.
Pernette Louise GERVAIS, son
épouse décède le 7 janvier 1814 à Bernis, Xavier la rejoindra le 14 septembre
de la même année.
Partage des biens
d'émigrés acquis par Xavier GIDE et consorts
Le
25 germinal an sixième de la république Française après midi par devant moi
Notaire public du Département du Gard résidant à Nismes patenté et en présence
des témoins soussignés furent présents les citoyens: François BRUEL, Louis
GUIGE, Jean MEYER, Louis LIENARD, Jacques ARCHINARD, faisant tant pour lui que
pour son frère, Frédéric MICHEL, Jean BERNARD, Izaac Antoine ALLUT, Jean TUR
négociants, tous habitants de cette commune de Nismes et François Xavier GIDE[19]
habitant de celle de Paris, qui ont dit qu'en floréal de l'an quatre ils
s'associèrent verbalement pour l'acquisition des domaines nationaux qu'ils
trouveraient a propos de soumissionner avec promesse de verser dans les mains
du citoyen TUR qu'ils choisirent pour leur caissier, les fonds nécessaires au
payement du prix à concurrence de leur intérêt qui fut fixé a deux douzièmes
pour chacun de François BRUEL et Louis GUIGUE et un douzième pour chacun des
autres. Il fut arrêté qu'ils auraient la liberté de faire ou faire faire
séparément ou conjointement des soumissions à leur nom ou au nom d'autrui et
d'accepter les ventes en cette forme, mais que de quelle manière et par qui que
les biens fussent acquis ils le seraient pour le compte de la société, en
conséquence il fut fait plusieurs acquisitions les objets de certaines furent
cédés du consentement des associés à différents particuliers il y eu également
des soumissions du bénéfice desquelles la déchéance fut prononcée
postérieurement; en sorte que les articles acquis non cédés et qui sont les
seuls qui appartiennent aujourd'hui à la société consistent à ceux qui suivent:
1° Le domaine appelé Lamotte situé dans le territoire
de St Gilles le long du petit Rhône, dépendant de la ci devant couronne dont la
vente fut faite par les administrateurs du département du Gard au citoyen
Fréderic MICHEL le huit messidor an quatre au prix de cent soixante sept mille
huit cent cinquante sept livres.
2° Les biens ayant appartenu à l'émigré MOMORENCI ROBEC
situés dans le territoire de Bernis, Uchaud et Aubord dont les mêmes
administrateurs firent vente le seize du même mois au citoyen BRUEL, au prix de
deux cent dix neuf mille trois cent soixante sept livres.
3° La maison située dans l'enceinte de cette ville la
face de l'allée du cours ayant appartenu aux ci-devant doctrinaire et dont la
vente fut faite par lesdits administrateurs au citoyen TUR le vingt trois du
même mois au prix de treize mille quatre cent nonante sept livres huit sols
huit deniers.
4° La maison située à la rue Fresque ayant appartenu
aux frères Ignorantins vendue par les mêmes administrateurs le vingt quatre
dudit mois de messidor à nous notaire prête nom des associés est faisant pour
eux au prix de huit mille cent livres.
5° Le domaine maison moulin à huile à bled et autres,
dépendances de la ci-devant commanderie de Monfrin vendues à Jean MEYER le deux
frimaire an cinq au prix de cent dix neuf mille six cent trente six livres.
6° Le domaine de
7° Le domaine ayant appartenu à l'émigré Pascal
LAREIRANGLADE situé dans le lieu de
Le prix de ces différents objets a été payé au
receveur national des fonds sociaux dont chaque intéressé à versé sa portion
dans la caisse commune et depuis les ventes ces objets ont été jouis pour le
compte de la société; mais les parties étant bien aise de connaitre chacune des
portions qui lui la revient eu égard à sa quotité d'intérêt afin de pouvoir
elle-même s'en mettre en possession et en disposer ainsi qu'il avisera, après
avoir fait estimer les dits objets par des personnes instruites et pris leur
avis sur la manière de les diviser d'une manière juste et équitable elles ont
par la médiation de leur amis communs et parfaitement instruites de leurs droits
procédé au partage ainsi et de la manière suivante.
En premier lieu en représentation des deux douzièmes
d'intérêts que le citoyen François BRUEL
a dans la société et pour lui tenir lieu de cette quotité il lui appartiendra:
[……………..]
3°
Les articles dépendant (*) de l'émigré MONTMORENCY-ROBEC situés au lieu
d'Aubord dans son territoire et les territoires voisines lesquels articles sont
ceux qui suivent:
-
1° La partie des
grandes écuries et de la cour attenante situées dans le lieu de Bernis à
prendre du coté du nord, laquelle partie confronte du levant Pierre DUFFES, du
couchant la rue du nord le fossé de la commune, chemin entre deux et du midi
l'autre moitié, les grandes écuries consistant en deux pièces séparées dans
l'intérieur par un mur qui ne s'élève pas jusques au couvert ce mur sera élevé
jusques au couvert, il en sera construit un autre sur la même ligne pour
diviser la cour lequel sera prolongé en ligne droite jusqu'à l'extrémité de
ladite cour, ce mur dont le sol sera pris également sur les deux portions sera
fait à frais commun comme l'élévation du précédent entre ledit BRUEL et le
citoyen GIDE à qui l'autre moitié sera adjugée ci après et seront mitoyens
entre eux, le puits étant dans la portion de cour qui fait partie du présent
lot, ledit GIDE à qui l'autre portion appartiendra, aura la faculté d'y puiser
pour son usage, jusques a ce qu'il en aura été construit un aux frais dudit
BRUEL dans cette seconde portion, sans qu'il puisse le priver de cette faculté
jusqu'à la perfection dudit puits, ni fermer l'ouverture qui sera laissée dans
le mur mitoyen à construire pour servir de passage.
-
2° La partie du
bâtiment appelée ci-devant Château qui est a gauche en entrant dans la cour
audit lieu de Bernis, cette partie
contre laquelle est adossé le grand escalier sera prise du vent droit au midi
en y comprenant le corridor qui conduit aux latrines ou est la muraille
maitresse en entrant sur la droite et qui doit servir de séparation avec la
seconde portion dudit bâtiment qui sera adjugée ci-après à Louis LIENARD; la
portion qui entre dans le présent lot comprend toute celle du jardin de
l'intérieur qui est vis a vis et confronte par ce moyen du levant la place
publique et une petite rue, du couchant le jeu de ballon du vent droit Henri
MARTIN et Guillaume RAVIER et du midi la seconde portion du bâtiment qui sera
adjugée a LIENARD
-
3° La maison
appelée des cuves située sur la place du jeu de paume dudit Bernis confrontant
du midi ladite place du levant la rue du couchant PERILLIER et du nord DOUZET.
-
7° Une terre
dite le pigeonnier, confrontant du levant le chemin de Calvisson du midi le
chemin d'Uchaud, du couchant et vent droit la carrière de
-
9° Autre terre
dite le Campousial, confrontant du levant la carrière, du midi Antoine BOUNAUD,
du couchant Pierre FABRE et Henry MARTIN, du nord Jean BOUDON, contenant trois
salmées quatre émines dix huit dextres.
-
14° Autre terre
dite le quartier des Pras de Mage, confrontant du levant MONTBOUNOUX et Louis
ROUX, du midi Pierre BERGERON et
-
16° La seconde
portion du petit bois en venant de Bernis, confrontant du levant GRANIER de
l'Eglise et Pierre BROUILLET, du midi MEYER pour la portion qui lui sera
adjugée ci-après, du couchant Mathieu DIJOL et du nord François Xavier GIDE
ainsi pour la portion qui lui sera adjugée, contenant neuf salmées dix émines
treize dextres.
-
21° Autre terre
au chemin de Milhasse, confrontant du levant Pierre GALLAND, Antoine DOUZEL et
Louis BRUNEL, du midi André GALLAND et MARTIN, du couchant Jean DURANT et
Pierre MILLAU, du nord Joseph TROUCHAUD, Louis BRUNEL et BESE, contenant deux
salmées trois émines neuf dextres.
-
23° La moitié de
l'herme du quartier de Vaulongue du cote du nord, confrontant du midi l'autre
moitié qui sera adjugée ci-après a François Xavier GIDE, du couchant le chemin,
du levant et nord Guillaume PUECH, contenant dix Émines trois dextres.
-
24° trois émines
vingt huit dextres à prendre de l'olivette a Ste Boudoux du coté du couchant,
confrontant du levant et couchant le restant desdites pièces, du nord VEROT, du
midi Pierre BRUNEL.
-
25° Le tiers du
Grand bois en venant de Bernis, confrontant du levant MAROGER, du couchant
(Louis MOURAILLE) et DUMOND, du nord l'autre tiers qui sera adjugé ci-après a
François Xavier GIDE et du midi le tiers restant qui sera aussi adjugé ci-après
à Louis LIENARD, contenant ledit tiers dix salmées cinq émines vingt un
dextres.
[……………..]
En dixième lieu en représentation du douzième
d'intérêt revenant à François Xavier
GIDE habitant de la commune de Paris et pour lui tenir lieu dudit douzième,
il lui appartiendra:
- 1) La moitié restante des grandes écuries et de la
cour attenante dépendantes des biens ayant appartenus a l'émigré
MONTMORENCY-ROBEC situés dans le lieu de Bernis et c'est avec les clauses,
conditions et facultés exprimées a l'article de l'autre moitié qui est échue a
François BRUEL, ladite moitié a prendre du coté midi, confrontant du levant
Pierre DUFFES et la rue, du couchant autre rue, du vent droit ledit BRUEL pour
l'autre moitié et du midi la grand rue, le moulin a huile et terrain attenant,
confronté en totalité du levant la rue, du couchant Etienne PARIS, du vent
droit CLAVEL, Jacques GUEISSAC, DURAND et GOUNIN et du midi la rue ou chemin du
barry.
- 2) Les autres articles dépendant des mêmes biens
consistant a ceux qui suivent.
- 1° Une terre appelée St Louis, confrontant du
levant le fossé des eaux de la commune, du midi et du couchant la carrière de
Coulomb et du nord le chemin contenant six salmées quatre émines dix dextres.
- 2° la terre au quartier de Salés, confrontant du levant David MARTIN,
Pierre MANTE et soi même, du midi COUTAREL et Jean SERRE, du couchant Jacques
SEGUIN et du nord Antoine COMBE, contenant une Salmée quatre émines vingt huit
dextres.
- 3° La terre appelée les Lauzes en plan, partie en
chaume, confrontant du levant la veuve BROUILLET, Claude BROUILLET et LARMET,
du midi Claude FONTAYNE et le viol, du couchant Pierre et Jean LACOMBE et du
nord Roger et ledit LACOMBE, contenant neuf émines dix huit dextres.
- 4° La terre en chaume du jeu de maille et des
boulets, confrontant du levant le chemin, du midi Pierre GRAVIER et André
MANTE, du couchant martin OLIVIER et du nord ledit MARTIN et LARMET, contenant
deux émines vingt quatre dextres.
- 5° La terre du Pérasset, confrontant du levant
RAVIER, Louis RAZOUX, Simon et Louis LARMET et du midi Louis BRUEIL, louis
LARMET et le Vistre, du couchant louis PARILLIER, du nord lesdits BRUEYS et RAZOUX, contenant
trois salmées huit dextres.
- 6° Une olivette au quartier de Beausoleil,
confrontant du levant Pierre MAROGER, Jacques MONBOUNOUX et Antoine RAZOUX, du midi soi même et Antoine
DONZEL, du couchant le chemin de Beausoleil, et du nord les freres MARTIN,
contenant deux salmées deux émines vingt cinq dextres.
- 7° La terre du code commun ou Térat, confrontant du
levant Simon LAVAL, du midi et du couchant la courrent, du nord François
VANONGE et Martin OLLIVIER, contenant cinq émines dix neuf dextres.
- 8° Une terre aux Millas appelée le code Cristol,
confrontant du levant Martin de GUELON, Jacques MAUBERNARD, du midi la
courrent, du couchant et du nord Antoine LARMET, contenant quatre émines trois
dextres.
- 9° La moitié de la terre de Prédaudé terroir
d'Aubord et du coté du midi, confrontant du levant le restant de ladite pièce,
du midi Joseph CASTANET, du couchant la courrent et du nord le restant de
ladite pièce, contenant une salmée six émines vingt quatre dextres et demi.
- 10° La troisième portion du petit bois en venant de
Bernis, confrontant du levant Marc VIGNE et Jacques SEGUIN, du midi et du nord
le restant dudit bois et du couchant DURAND dit Bouzanquet, contenant neuf
salmées dix émines treize dextres.
- 11° Une terre de
- 12° Une terre appelée
- 13° La terre de la font de Bourguine, confrontant
du levant Jacques MONTBOUNOUX et les frères MARTIN, du midi lesdits MARTIN, du
couchant Pierre MONTBOUNOUX et du nord le chemin de Prade, contenant neuf
émines trente une dextre.
- 14° un pré au terroir d'Uchaud confrontant du
levant CHAUVET, du midi le Vistre, du couchant Pierre BOISSON et Jacques HERAUD
et du nord HERAUD du cheval blanc, contenant onze émines neuf dextres.
- 15° L'enclos du ministre au quartier des milles,
confrontant du levant la courrent, du midi la courrent et Pierre GALAND, du
couchant ledit GALLAND et du nord Mazein ROGER, contenant deux salmées deux
émines trente et une dextre.
- 16° La terre au terroir d'Aubord appelée Jean
Blanc, confrontant du levant, midi, couchant et nord ROLLAND, contenant deux
salmées sept émines trois dextres.
- 17° Une olivette au quartier de St Boudoux,
confrontant du levant VEROT, midi soi même et Pierre SERRASE, du couchant
Antoine SARRIER le chemin et BOULET, du nord Pierre BERGERON et VEROT,
contenant deux salmées trois émines quinze dextres.
- 18° Quatre émines seize dextres à prendre ensuite
de la première portion du coté du couchant de la grande olivette de St Boudoux,
confrontant du levant la troisième portion, du couchant la dernière, du midi
Pierre BRUNEL et guillaume PUECH et du nord le citoyen VERROT et soi même.
- 19° La quatrième portion du grand bois en venant de
Bernis, confrontant du levant BOUNETY, du midi et nord le restant dudit bois et
du couchant ROUX, Etienne NOURAILLE et DAUMON, contenant dix salmées cinq
émines vingt un dextres.
- 20° En la moitie de la terre de
- 21° La terre appelée la ville basse, confrontant du
levant Jean GOUNIN et Antoine LIAUTARD, du midi Jean VIDAL, VEROT et soi même,
du couchant Etienne PARIS et du nord ledit PARIS, Etienne MANT et François
CHAZEL, contenant une salmée quatre émines huit dextres.
- 22° La moitié du pré du moulin Fouquet et du
couchant, confrontant du levant le restant de ladite pièce, du midi le Vistre
de forte Espaze, contenant deux salmées quatre émines trois dextres.
- 23° La terre appelée le jardin d'olivier,
confrontant du levant la carrière, du midi Jean GRANIER et Simon LAVAL, du
couchant antoine LARMET et DONZEL et du nord la carrière contenant une salmée
trois émines douze dextres.
- 24° Une terre au quartier des Caran, confrontant du
levant Pierre BRUNEL, du midi ROUSTAN, du couchant André COMBE et du nord le
chemin des Millas contenant dix émines six dextres.
- 25° Le pré appelé des cinq Cayres, confrontant du
levant Claude FABRE, du midi le citoyen VEROT et FONTAYNE, du couchant Pierre
BRUNEL et du nord ledit BRUNEL, MARTIN et Antoine LHERMET, contenant huit
émines vingt deux dextres.
- 26° Une terre a Prade Fouquet, confrontant du
levant le citoyen RAYNAUD dit
- 27° Une terre au même quartier confrontant du
levant soi même, du midi le Vistre, du couchant soi même et Jean SERRE et du nord
le Vitre de forte Espaze, contenant onze émines.
- 28° Un petit enclos au même quartier, confrontant
du levant et couchant soi même, du midi le Vistre et du nord Jean SERRE,
contenant une émine neuf dextres.
- 29° La moitié de l'olivette de St Boudoux et du
coté du levant, confrontant du levant le chemin de Calvisson, du midi Louis
BRUNEL et la veuve MANTE, du couchant le restant de ladite pièce et du nord le
citoyen VEROT et Marie VIGNE, contenant une salmée onze émines trente dextres.
- 30° Une terre au quartier des Clapiers, confrontant
du levant Simon LAVAL et Louis GRANIER, du midi Etienne MANTE, du couchant
Martin OLLIVIER et Pierre DELPUECH et du nord ledit DELPUECH, contenant quatre
émines dix neuf dextres.
- 31° La moitié de l'herme de Vallongue du coté du
midi, confrontant du levant Jean ARNAUD, du midi les frères MARTIN du couchant
le chemin et du nord le restant de ladite pièce, contenant dix émines trois
dextres.
- 32° Enfin la sixième portion du grand bois en
venant de Bernis, confrontant du levant Jean GINAC et MILLAN, du midi et nord
le restant desdits bois et du couchant Pierre LAZARE, contenant dix salmées
cinq émines vingt et une dextre.
[……….]
En douzième lieu, chacune des parties prendra
possession dès aujourd'hui des différents articles dont le lot qui lui est échu
se trouve composé pour en jouir et disposer par manière de corps avec leurs
droits facultés, servitudes actives et passives qui y sont attachés, ainsi que
les associés avoient droit de le faire eux-mêmes en exécution des ventes
ci-dessus rappelées étant seulement convenu que le domaine de
En treizième lieu les frais a faire pour parvenir aux
plantations des limites, constructions de murs mitoyens et autres nouvelles
œuvres que les parties seront dans la nécessité de faire pour jouir des
différents articles compris dans leur lots, seront supportés par celles d'entre
elles qui y sont intéressées sans que la société puisse être recherchée a cet
égard sous quel prétexte que ce soit se réservant seulement lesdites parties de
se faire raison respectivement de ce qu'elles peuvent avoir payé plus ou moins
sur le prix de leurs portions pour celui des différente vente ci-dessus, comme
aussi de se faire compte du prix des reventes qui ont été faite et de
jouissance des biens ci-dessus partagés de manière qu'a cet égard tous les droits
qu'elles peuvent avoir leur sont et demeurent expressément réservés. Déclarant
les parties que la valeur des biens ci-dessus partagés n'excède pas deux cent
quarante mille francs en numéraire métallique, dont acte pour l'exécution
duquel lesdites parties ont obligé hypothéqué et soumis leurs biens a tous
tribunaux compétant, fait et lu audit Nismes dans notre étude présents les
citoyens Jean François Claude DARLHAC et Pierre Marie Gabriel Michel VINAY
hommes de loi habitants à Nismes signés avec les parties et nous Marc Antoine
DARLHAC notaire soussigné (*) des biens (**) et Vincent du couchant ledit
DOUZEL approuvés les renvois (3) cent
Frs BRUEL X.
GIDE J.A. ALLUT Jean BERNARD ainé
Frederic MICHEL L.
LIENARD
Jn MEYER Louis
GUIGUE Jn TUR
Js
ARCHINARD
DARLHAC ainé Gabriel
VINAY
MDARLHAC
nore
Enregistré à Nismes le 5 floréal de l'an 6
républicaine Requis douze cent francs. Signé
illisible
Xavier GIDE achètera:
- A François BRUEL le 15 floréal an 6: les lots 1 et
7 pour 2900 Francs, le1er thermidor les lots 2, 3, 9, 14, 16, 21, 23, 24 et 25
pour 5000 Francs.
Par acte, du 19 pluviose an 7, il échangera le lot 25
ci-dessus acquis du sieur BRUEL, contre le lot n° 9 de Louis LIENARD " 9° La seconde portion du grand bois
en venant de Bernis à prendre des cotés du nord et du midi, confrontant du
levant Jean BRUNEL et ROUX de la poste, du midi et du nord le reste du bois, du
couchant le chemin de Calvisson, contenant dix salmées cinq émines vingt un
dextres" Chaque lot est estimé à 500 Francs.
- A Louis AUBANEL, le 28 thermidor an 6, une petite terre située à Bernis, qu'il avait
acquise d'Izaac Antoine ALLUT (lot n° 10 échu audit ALLUT) "10° Une terre section de la petite isle, confrontant du levant le
chemin, du couchant les hoirs BOISSIER, du midi autre chemin et du nord André
HENRY, contenant six émines" pour la somme de 150 Francs.
Il vendra:
- A Louis AUBANEL, le 13 brumaire an 7, son lot n°
20, pour la somme de 3500 Frs
- A Louis AUBANEL, le 13 brumaire an 7, son lot n°
22, pour la somme de 2500 Frs
- A Louis ROUMESTAN, le 17 février 1808, son lot n°
16, pour la somme de 1700 Frs
- A Simon LHERMET, le 20 octobre 1809, son lot n° 16,
pour la somme de 150 Frs